Le parquet de Papeete a ouvert une enquête en « recherche des causes de la mort » pour tenter d’expliquer les causes du drame qui a frappé le quartier de Hitimahana à Mahina samedi soir. Dimanche, l’autopsie a confirmé la mort par noyade des trois jeunes victimes. Selon les première investigations menées par les gendarmes, les faits n’ont duré qu’une dizaine de minutes lors desquelles les jeunes enfants ont échappé à la vigilance de leurs parents et ont rejoint le bord de mer qui plonge très rapidement à une grande profondeur.

Il était encore difficile de faire toute le lumière sur le drame qui a frappé le quartier de Hitimahana à Mahina, samedi soir. Vers 17h30, deux pêcheurs ont retrouvé le corps sans vie d’une petite fille qui flottait à la surface du lagon, avant de sortir de l’eau deux autres enfants, visiblement noyés eux-aussi. Les trois victimes, parmi lesquels un frère et sa soeur, étaient âgées de 3, 4 et 5 ans. Ils étaient issus de deux familles de Hitimahana qui assistaient le soir même à la clôture du Mini-Heiva i Mahina. Le parquet a immédiatement ouvert une enquête en « recherche des causes de la mort » confiée aux enquêteurs de la brigade des recherches de la gendarmerie et aux militaires de la brigade de Arue. L’autopsie des trois victimes a été effectuée dimanche. Selon le procureur de la République, José Thorel, les conclusions du médecin légiste ont confirmé l’hypothèse de la noyade. Aucune trace de violence n’a été relevée sur les corps, mais les poumons étaient remplis d’eau.

L’enquête des gendarmes a permis de circonscrire au maximum la période pendant laquelle a eu lieu le drame. Aucun témoin n’a vu les enfants sur la plage. Ce qui laisse penser que les faits se sont déroulés très rapidement. « En à peine 10 minutes », précise le procureur. Selon les témoignages recueillis, les enfants ont échappé à la vigilance de leurs parents vers 17 heures. Les parents se sont alors mis à chercher leurs enfants, mais sans vérifier immédiatement sur la plage qui se trouvait « hors de leur vue » et « à une centaine de mètres ». Les gendarmes ont constaté que le bord de mer plongeait de façon abrupte au niveau de la zone de disparition. L’hypothèse retenue est donc celle d’une noyade « immédiate » par des enfants qui jouaient en bord de mer entre 17h et 17h10. « En présence d’un plan d’eau, la vigilance doit être continuelle pour les enfants en bas âge », rappelle le procureur, « la noyade peut survenir en quelques instants. »