LE POINT DE VUE DE – Le directeur technique national Arnaud Di Pasquale revient sur la victoire de « Jo » à Toronto.
Novak Djokovic, Andy Murray, Grigor Dimitrov et Roger Federer. Plus que sa victoire dans le Masters 1000 de Toronto, sa deuxième dans un tournoi d’une telle importance après Paris-Bercy en 2008, c’est la liste des victimes de Jo-Wilfried Tsonga sur le chemin du trophée qui impressionne. Quatre joueurs classés dans les dix premiers mondiaux : personne n’avait réussi un tel exploit depuis l’Argentin Guillermo Canas en 2002, toujours à Toronto. « Quand il arrive à imposer ses qualités physiques, « Jo », c’est une machine, il arrive à broyer ses adversaires, il est effrayant d’une certaine manière », relève au micro d’Europe 1 le directeur technique national (DTN) du tennis français, Arnaud Di Pasquale.
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Trois membres du « Big Four » à son tableau de chasse. La performance de Tsonga intervient après une saison difficile, marquée par trois éliminations en huitièmes de finale en Grand Chelem, avec des défaites face à Federer (Open d’Australie) et Djokovic (Roland-Garros et Wimbledon). Est-il capable de briller aussi haut qu’à Toronto lors de l’US Open, qui débute dans deux semaines ? « Il ne faut pas qu’il y ait de limite dans son ambition, qu’elle soit immense », estime Di Pasquale. « Ce qu’il vient de faire, c’est la preuve qu’il est capable d’aller au bout dans un Grand Chelem, d’avoir enchaîné autant de bons joueurs, il y en a peu qui l’ont fait honnêtement. » Battre trois des quatre membres de ce que l’on surnomme habituellement le « Big Four » (Nadal, Djokovic, Federer et Murray) lors d’un tournoi, un seul autre joueur l’avait fait : David Nalbandian à Madrid, en 2007.
Dans l’attente d’une finale en Grand Chelem depuis 2008. Finaliste malheureux de l’Open d’Australie en 2008, face à Djokovic, Tsonga n’a plus réussi à atteindre la moindre finale depuis, atteignant le dernier carré à quatre reprises (Open d’Australie 2010, Wimbledon 2011 et 2012, Roland-Garros 2013) mais jamais à l’US Open.
Sa victoire à Toronto lui permet en attendant de réintégrer le Top 10, qu’il avait quitté en mars. Il redevient également premier Français, devant Richard Gasquet, qui recule à la 15e place. Tsonga a encore un tournoi, cette semaine, à Cincinnati, pour faire le plein de confiance : il y affrontera le Russe Mikhaïl Youzhny au premier tour, mardi.