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Après 6 ans à la tête du Cluster maritime Polynésie française, qui fédère tous les acteurs du domaine maritime, Gérard Siu a passé la main à Tuanua Degage mardi soir, durant l’assemblée générale. Une soirée à bord du Paul Gauguin, rouvert pour l’occasion, a ensuite regroupé membres du Cluster, et autorités de l’État et du Pays.

C’est Tuanua Degage (armements Degage, Aremiti…) qui prend la suite de Gérard Siu à la présidence du Cluster maritime Polynésie française. À l’issue de l’assemblée générale qui se tenait sur le Paul Gauguin, il a brièvement pris la parole devant les invités, au premier rang desquels le haut-commissaire Dominique Sorain, le contre-amiral Laurent Lebreton, la ministre du Tourisme Nicole Bouteau et le ministre en charge de la recherche Tearii Alpha. Il n’est pas certain de tenir 6 ans comme son prédécesseur, dit-il en souriant ;

L’assemblée générale a rappelé le besoin de combler des déficiences et des besoins structurels : « Nous fonctionnons sur des logiques élaborées il y a plusieurs décennies, a déclaré Gérard Siu, nous devons nous montrer visionnaires. » Modernisation du port de Papeete et du port de pêche, meilleur respect des normes environnementales, développement d’infrastructures adaptées pour la plaisance (dont l’image à l’international est déjà dégradée, disent les professionnels, par l’opposition récente à la présence de voiliers), et renforcement du partenariat signé en 2019 avec La French Tech Polynésie, font partie de la feuille de route du nouveau président.

Pôle de réparation navale et renouvellement de la flotte des goélettes

Parmi les grands dossiers portés par le Cluster, le pôle de réparation navale en Polynésie qui doit se construire autour du dock flottant. Pour Gérard Siu, « il ne faut pas traîner pour créer une véritable plateforme technique et se positionner au plan régional. » « Il est quand même assez âgé, dit Tuanua Degage à propos du dock flottant (il date de 1975, et sa capacité est limitée à des unités de 3 800 tonnes, ndlr), et la flottille locale s’agrandit de plus en plus, avec des nouveaux bateaux et des bateaux plus grands. Par exemple l’Aranui ne peut pas monter sur cale en Polynésie française, il est obligé d’aller caréner en Nouvelle-Zélande, donc c’est une des priorités du Cluster maritime. On est obligés de concevoir des navires pour qu’ils rentrent dans le dock flottant, ce qui n’est pas une chose normale. On devrait concevoir de navires pour nos lignes à desservir et non pas les concevoir par rapport à l’outil de carénage. »

Autre priorité mise en lumière par Gérard Siu dans son discours, le renouvellement de la flotte des goélettes. Tuanua Degage plaide pour une aide du Pays, qui impose par son schéma directeur que les navires aient moins de 30 ans.

« L’État sera là pour vous accompagner », a assuré le haut-commissaire, dans le développement de la filière pêche « qui est exemplaire », avec la surveillance de la zone et les outils financiers – défiscalisation, 3^e instrument financier, contrat de projets – « qui sont maintenus ».

Le Paul Gauguin en mode festif, avant sa première croisière post-covid Même si le Paul Gauguin a été vendu à la compagnie Ponant, Dick Bailey ainsi que les invités du Cluster ne cachaient pas leur plaisir de voir à nouveau le navire illuminé dans le port de Papeete et de pouvoir monter à bord. Il reprendra la mer le 18 juillet pour sa première croisière depuis le début de la crise sanitaire. ©CP/Radio1 Parmi les invités de marque, les deux amiraux : le « vrai », le contre-amiral Laurent Lebreton, commandant supérieur des Forces armées en Polynésie française, et l’amiral préféré des médias, Olivier de Kersauzon. ©CP/Radio1