Radio1 Tahiti

Tuberculose : 56 cas et 3 décès l’an dernier au fenua

La prévalence de la tuberculose en Polynésie n’a pas diminué depuis 20 ans. Chaque année environ 20 nouveaux cas pour 100 000 habitants sont détectés. La Journée mondiale de lutte contre cette maladie infectieuse a lieu ce vendredi 24 mars. L’occasion se rappeler qu’elle est encore bel et bien présente, et qu’il faut s’en méfier.

La Journée internationale de lutte contre la tuberculose aura lieu ce vendredi 24 mars. À cette occasion, la Direction de la santé rappelle que cette maladie infectieuse reste « un problème de santé publique majeur sur le territoire ». Avec 52 nouveaux cas et 4 rechutes en 2022, la Polynésie française est un « mauvais élève » selon le Dr Nguyen Ngoc Lam, responsable du centre de consultation spécialisé en maladies infectieuses et tropicales à l’Institut Malardé. Une situation d’autant plus compliquée que depuis 2015, des souches multirésistantes ont fait leur apparition. Une évolution qui ne trouve pas de freins et qui serait étroitement liée à la condition socioéconomique de la population. « La plupart des gens que nous soignons sont issus de milieu social et économique faible. Il y a des facteurs de promiscuité, des facteurs économiques et sociaux qui font que cette maladie se propage plus facilement dans cette couche de population », précise le spécialiste.

https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2023/03/TUBERCULOSE-1.wav?_=1

La tuberculose est une maladie silencieuse qui émet quand même quelques signes  comme une perte de poids sans raison, une toux qui dure plus de trois semaines et des sueurs nocturnes. A noter que traitée à temps la tuberculose se soigne, mais qu’elle est tout de même potentiellement mortelle : trois patients sont décédés l’an dernier.

Important
• consulter son médecin quand on présente un ou plusieurs symptômes évocateurs
(fièvre, transpiration abondante pendant la nuit, amaigrissement, toux traînante,
crachats sanglants),
• répondre aux demande de dépistage si on est contacté par une structure de santé
si on a été en contact avec un malade et d’en suivre toutes les étapes : interrogatoire,
radiographie pulmonaire, test cutané ou prise de sang.
• prendre correctement son traitement lorsqu’on est malade.