©Cédric Valax

L’association environnementale Te ora nui no Tubuai a porté plainte le 6 mai dernier pour conduite de travaux sans autorisation. Elle a bloqué l’accès au quai la semaine dernière pour empêcher la poursuite des travaux de dragage du chenal. Mais, malgré les difficultés administratives, le chantier va reprendre pour permettre le passage de la goélette Tuhaa Pae IV.

Des travaux ont été engagés à Tubuai en 2014 pour permettre le passage du nouveau Tuhaa Pae. Ils visent à approfondir le chenal dont le fond se trouve en certains endroits à 4m50 alors qu’il doit se trouver au minimum à 5 mètres pour que le nouveau Tuhaa Pae IV, plus grand que son prédécesseur, passe en sécurité.

Un arrêté d’autorisation d’extraction a été signé pour un an à partir du 1^er janvier 2014. Mais « les travaux ont commencé avec 8 mois de retard auxquels ont suivi un mois et demi de blocage », a rapporté le conducteur des travaux de la société qui a remporté l’appel d’offre, la société Boyer. De sorte qu’une partie de l’extraction s’est faite sans autorisation comme le confirme Jean-Paul Le Caill, directeur de l’équipement.

S’appuyant sur un document mentionnant la date contractuelle de fin de chantier, les membres de l’association environnemental Te ora nui no Tubuai pensaient que la société Boyer détenait une autorisation d’extraction jusqu’au 30 avril 2015. Voyant les salariés de la société Boyer affairé le lundi 04 mai, ils ont bloqué l’accès au quai le lendemain et ont porté plainte pour travail sans autorisation.

Pour autant, les travaux devraient reprendre. Une deuxième phase est annoncée car le dragage n’est pas terminé. Il y a un an, une demande d’extraction de 14 000 mètres cube avait été faite. Mais des relevés ont montré que cela n’était pas suffisant. L’extraction de près de 10 000 mètres cubes de corail est encore nécessaire pour permettre le passage du bateau. L’étude d’impact de cette nouvelle phase de travaux est terminée, la demande d’autorisation est de dragage est en cours.

L’association environnementale doit maintenant se réunir pour savoir si oui non elle s’opposera à cette deuxième phase de travaux dans le lagon de Tubuai.