Le président de l’assemblée de Polynésie française est catégorique. Sa mission à Paris « n’est pas un déplacement politique ». Pas question donc pour le président délégué du Tahoeraa d’aller négocier avec les candidats à la présidentielle des soutiens ou des partenariats.
Marcel Tuihani part ce samedi soir à Paris pour une mission concernant le partenariat entre l’assemblée de Polynésie française, l’Assemblée Nationale et le Sénat. En aucun cas il s’agit d’un déplacement politique, assure le président de l’assemblée qui est aussi président délégué du Tahoeraa.
Marcel Tuihani doit rencontrer le président de l’Assemblée Nationale, Claude Bartolone, ainsi que celui du Sénat, Gérard Larcher. L’idée de mieux appréhender les outils mis en place par ces deux institutions et voir dans quelles conditions ils seraient transposables à l’assemblée de Polynésie française pour la rendre plus efficace.
Pourtant c’est bien maintenant que se négocient les soutiens, les accords, les conventions ou les partenariats entre les différents partis politiques de la métropole et ceux de la Polynésie française. L’élection présidentielle approche et il s’agit de trouver le bon candidat à soutenir, celui qui sera élu aux plus hautes fonctions de l’État et qui soutiendra ensuite les élus locaux pour les territoriales de 2018. Le Tapura a annoncé vendredi dernier avoir obtenu l’investiture des Républicains pour ses candidats aux législatives après une rencontre avec François Fillon. Vers qui donc pourrait se tourner le Tahoeraa ? La candidate du Front nationale, sur la pente ascendante dans les sondages, attise les convoitises et un échange de courriers a eu lieu entre Gaston Flosse et elle. Le programme du FN pour la Polynésie a également été dévoilé et on y retrouve l’idée du Pays associé qui rappelle évidemment le penchant de l’ancien président du Pays pour ce statut. Il y a également Emmanuel Macron que le parti orange pourrait aller courtiser… A l’évocation de ces noms de candidats, Marcel Tuihani refuse de répondre sans pour autant écarter fermement ces possibilités. Une décision doit être prise dans les semaines à venir.