© Cédric Valax
Relativement discret lors du déplacement présidentielle lundi, le président de l’assemblée et président délégué du Tahoeraa, Marcel Tuihani, a réagi mardi aux annonces de François Hollande, principalement sur le nucléaire. Il reste dubitatif et attend les réalisations des promesses du Président.
Le président de l’assemblée et président délégué du Tahoeraa, Marcel Tuihani, est resté assez discret lundi pendant la visite de François Hollande. Invité à assister au discours du Président de la République, il a applaudi la reconnaissance des conséquences environnementales, sanitaires et sociales des essais. Il dit néanmoins regretter que la résolution sur le nucléaire, proposée en novembre 2014, n’ait pas fait l’unanimité alors qu’elle avait, selon lui : « tout son sens ». « Nous avons perdu plus d’un an et demi sur ce sujet », estime Marcel Tuihani.
Dans son discours, le Président de la République a également annoncé la modification du « décret d’application » pour préciser la notion de risque négligeable pour certaines catégories de victimes ». Marcel Tuihani considère qu’il est légitime que les victimes soient indemnisées. Il attend toutefois la publication de ce décret et affirme que si ce dernier n’est pas favorable aux victimes : « la plaie qui avait été ouverte et qui aurait pu être réglée définitivement demeurera encore pendant plusieurs années. A ce moment là on aura tout faux ».
Concernant la sanctuarisation de la « dette nucléaire » à hauteur de plus de 10 milliards de Fcfp par an, le président de l’assemblée, Marcel Tuihani, préfèrerait revenir, comme en 1996, à la Dotation globale de développement économique (DGDE) au titre de la « dette nucléaire« . Plus généralement, Marcel Tuihani affirme à propos des annonces de François Hollande : « j’y croirai lorsque ce sera fait ».