Invité de la rédaction de Radio1 ce jeudi, Tutu Tetuanui est le candidat du Te Nati-Rassemblement national sur la 2e circonscription. Son programme reprend celui des élections européennes. Cet entrepreneur qui se qualifie de « pragmatique » et « réaliste » n’a pas d’objection au nébuleux programme économique du Rassemblement national : « C’est le jeu de la prudence », assure-t-il.
Tutu Tetuanui – frère de Noa dont la défection avait fait basculer la majorité UPLD fin 2004 et permis le bref retour de Gaston Flosse à la présidence – est peu connu du grand public. Il y a quelques années, il défendait le concept d’une flottille de pêche hauturière aux Marquises porté par la Codim et Eugène Degage. Aujourd’hui il se décrit comme « autodidacte, j’ai fait un petit peu tout. J’ai beaucoup d’expérience dans le domaine du développement, des recherches pour les nouvelles technologies que je vais développer après les élections ».
Il explique avoir « rejoint Marine Le Pen » parce que c’est « une mère de famille. Pour la première fois on aura une présidente femme pour la nation », dit-il, se projetant déjà en 2027. En quoi Jordan Bardella, qui ne présentera son programme économique que deux jours avant le premier tour, et qui a déjà rétropédalé sur plusieurs sujets majeurs, peut-il convaincre l’entrepreneur qu’il dit être ? « C’est le jeu de la prudence, répond Tutu Tetuanui qui ne cesse de répéter il faut être réaliste (…) d’abord gagner, et puis après réaliser ce qu’on a à faire. »
Son credo : les grands chantiers, comme celui de la route traversière déjà clé de voûte du programme présenté aux élections européennes, pour créer de l’emploi et aider les « mamans à remplir l’assiette de l’enfant ». Il compte sur Jordan Bardella pour « faire le nécessaire à Paris » tandis que Éric Minardi trouvera à Bruxelles des financements complémentaires. Mais « il ne faut pas rêver, ce n’est pas demain que ça va se passer », ajoute le candidat, qui veut « commencer déjà à étudier les dossiers » et travailler avec le gouvernement local quel qu’il soit.
Tutu Tetuanui parle aussi sécurité, en évoquant la situation en Nouvelle-Calédonie où « le vivre ensemble ou le destin commun, je pense que c’est déjà derrière. Et c’est le danger qui nous guette ». Une situation qui lui inspire « pas tout à fait de la peur, mais par mesure de précaution il vaut mieux anticiper les choses (…). La France a cette compétence pour l’immigration, la défense etc. Donc on leur laisse faire leur boulot. »
Autre priorité, l’indemnisation des victimes des essais nucléaires. « Et ça, Marine Le Pen s’engage à le faire. Également, le remboursement au niveau de la CPS, elle s’y engage et c’est dans notre programme. »
Sera-t-il motivé pour se présenter aux prochaines élections territoriales ? Tutu Tetuanui veut d’abord voir « ce qui va se passer demain, le reste, on décide après ».
L’intervention de Tutu Tetuanui démarre à 10’30 »