ACTUS LOCALES

TVA sociale, inflation… Dernières discussions avant la grève

Les signataires du préavis de grève de ce 17 mars – UNSA, Solidaires, A tia i mua et O oe to oe rima – ont rencontré ce mercredi le Medef et la CPME. Le patronat partage certaines inquiétudes des syndicats sur l’augmentation des prix ou les conséquences de la TVA sociale… et prévient que les entreprises ne pourront compenser l’inflation sur les fiches de salaires.

Avant d’aller dans la rue, les quatre syndicats qui appellent à la mobilisation ce jeudi se sont rendus au Medef ce mercredi matin. Une discussion sans tension, puisque les revendications du collectif s’adressent principalement au gouvernement, et notamment la demande d’annulation du projet de TVA sociale.

Les patrons s’opposent aux revalorisations de Smig à répétition

Pour le patronat, il s’agissait surtout de s’assurer que la grève ne perturbera pas trop les entreprises, notamment le tourisme. Les discussions ont été de ce côté-là jugées « rassurantes » par le Medef : « on a affaire à des gens responsables », assure Frédéric Dock à la sortie de la réunion. Mais pour le président du Medef, il s’agissait aussi de rappeler que les chefs d’entreprises sont eux aussi inquiétés par la hausse des prix. Et de prévenir par avance : les salaires ne pourront pas suivre l’inflation.

Alors que le patronat sent déjà « l’étau » des hausses de coûts et des demandes salariales se refermer, le message s’adresse aussi au Pays : après la hausse du Smig accordée en décembre, les revalorisations mécaniques du salaire minimum vont être « impossible à encaisser ». Une nouvelle hausse de 2%, répondant aux derniers indices des prix de l’ISPF, devrait être actée dès avril, mais l’inquiétude, c’est que le mécanisme se répète et alimente « l’effet boule de neige » de l’inflation. Pas sûr que les syndicats qui ne défilent pas ce jeudi, mais l’avait fait en décembre – la CSTP-FO, la CSIP et Otahi, notamment – acceptent de renoncer à ces hausses déjà évoquées en fin d’année. Le débat pourrait donc se tendre sur ce point.

Maintenir la taxe, mais la rendre déductible

Du côté des signataires du préavis de grève, on se dit déçu que les employeurs ne décident pas de fermer leurs grilles pour faire participer leur personnel au mouvement. « Mais on comprend que dans la situation actuelle, beaucoup n’aient pas besoin d’une fermeture d’une journée », reconnait Dimitri Pitoeff, de A tia i mua, qui a tout de même encouragé les patrons à « laisser » leurs salariés manifester pour quelques heures. Pour le reste, là aussi, le discours est adressé au gouvernement. Si le retrait de la contribution pour la solidarité parait difficile, à deux semaines du 1er avril, le syndicaliste propose de modifier la taxe, en la rendant temporaire mais surtout déductible, comme le demande aussi la CSTP-FO depuis cet après-midi. « L’effet final serait limité à 1,5% et pas 4, 5, 6, ou 7,5% suivant le nombre d’intermédiaires », reprend Dimitri Pitoeff. De 12 à 14 milliards le rendement de ces 1,5 points de TVA supplémentaires passerait à environ 4 milliards. Suffisant pour faire « tenir » la PSG, le temps d’évaluer précisément les besoins et discuter des solutions, explique le syndicaliste :

Plus tard dans la journée, les syndicats grévistes ont rencontré la CPME. Même « compréhension » du mouvement, la part de la confédération, mêmes inquiétudes, aussi, mais là non plus, pas d’appel à manifester, ni d’appel direct à suspendre la nouvelle taxe. Les syndicats grévistes doivent être reçus demain au Haussariat et à la présidence.

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