L’Intersyndicale qui avait appelé à la grève le 17 mars dernier proteste contre la décision du gouvernement de baisser d’un demi-point la TVA sociale, et accusent le ministre de l’Économie et des finances d’amateurisme, d’incohérence et d’autoritarisme.
La CGT Fonction publique, Solidaires, Unda, Unsa-Education, Unsa Fonction publique, A Tia I Mua, O Oe To Oe Rima, qui avaient mobilisé leurs adhérents le 17 mars dernier, n’ont pas du tout apprécié de se voir qualifier, par d’autres centrales syndicales mais aussi par Yvonnick Raffin, de « riches » qui refuseraient de contribuer à la solidarité. « Nous n’acceptons pas d’être maltraités par un ministre qui doit encore faire toutes ses preuves dans un domaine nouveau pour lui : l’économie », écrivent-ils dans un communiqué. Les syndicats de fonctionnaires accusent le ministre en charge de la PSG de protéger « les riches des professions libérales, les gros prestataires de services et les gros commerçants » tout en « matraquant » les petits prestataires, commerçants et patentés. « Nous n’avons pas demandé à ne pas payer, nous avons demandé la transparence et l’équité devant l’impôt. »
Ils accusent le ministre d’incohérence, sur les chiffrages fluctuants des besoins de la PSG, et dénoncent des « évaluations à géométrie variable » ainsi que les prémisses d’une « gestion autoritaire et dictatoriale » de la CPS.
L’intersyndicale critique également la baisse de 1,5% à 1% de la contribution pour la solidarité, qui « ne modifie pas fondamentalement la mécanique de l’inflation ». Elle estime que celle-ci dépassera 10% à la fin de l’année 2022. Quant aux annonces de blocage des prix, les syndicalistes y voient simplement « une rustine ».
Une rencontre entre l’intersyndicale et le président du Pays est théoriquement prévue mardi prochain ; les syndicalistes prévoient de faire des propositions écrites si le rendez-vous est maintenu.