Homme fort du trail à Tahiti, le Péruvien d’origine a dignement représenté le fenua, ce week-end sur le Grand Raid de La Réunion. Au terme de 165 kilomètres et 30 heures d’effort, il a pris la 32e place de cette course, l’une des plus extrêmes au monde avec ses 10 000 mètres de dénivelé positif. Finisher en 2021, Samuel Zijp a, cette fois ci, abandonné à mi-parcours, peu après Fulbert Gara.
C’est un monument de l’ultra-trail. Avec ses 10 000 mètres de dénivelé positif répartis sur 165 kilomètres, ses montées infernales et ses descentes redoutées sur des sentiers piégeux, la Diagonale des Fous attire chaque année près de 3 000 concurrents. Préparés depuis des mois, la plupart n’ont qu’un objectif en tête : en finir. C’est chose fête pour Delbi Villa Gongorra, qui a bouclé la course en 30 heures, huit minutes et 33 secondes, soit le 32e temps toutes catégories confondues.
Pas loin des 1% les plus rapides
Si cette performance reste loin de celles des professionnels, (Aurélien Dunand-Pallaz l’a emporté en 23h21′), elle reste de très haut-niveau, puisqu’avec 2 900 inscrits, le représentant polynésien se classe proportionnellement aux portes des 1 % les plus rapides. Dans sa catégorie d’âge, les hommes de 35-39 ans, seuls 13 coureurs ont couru plus rapidement. Un résultat qui vient ponctuer la belle saison du champion d’Océanie 2022 : cette année, il a notamment terminé 2e du X-Terra Tahiti Trail, 1er du Mangareva Pearl Trail ou encore 3e du Montreux Trail, en Suisse.
Petit plaisir dans cette souffrance extrême, Delbi Villa Gongorra a partagé l’épreuve réunionnaise en compagnie d’un de ses anciens camarades de jeu sur les sentiers de Polynésie, Yohan Mornet. Bien connu dans le trail local pour avoir écumé les courses entre 2014 et 2018, ce dernier est désormais licencié à La Réunion. Il a bouclé la « Diag' » juste devant son compère, au 31e rang. Une arrivée commune, qui n’a pas échappé aux caméras de l’organisation.
Samuel Zijp et Fulbert Gara abandonnent
Déception en revanche pour Samuel Zijp. Habitués des défis toujours plus fous les uns que les autres, il avait terminé la Grand Raid de la Réunion en 2021. Cette fois-ci, il a mis le clignotant à mi-parcours, victime de crampes à l’estomac. « Quand le corps ne veut pas, il ne veut pas. Bien évidemment, une belle déception au regard de ma préparation, mais c’est la dure loi du sport. C’est l’jeu ! », a-t-il écrit. Même destin pour Fulbert Gara. Engagé comme métropolitain par l’organisation, le récent vainqueur du 12 km du Raid Vittel, s’est arrêté aux alentours du 70e kilomètre, après 13h20′ de course. Il avait réussi à franchir la ligne d’arrivée lors de ses participations précédentes (527e l’an passé et 109e en 2019).
