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Un arrêté pour encadrer la prescription du Plaquenil

La prescription de Plaquenil et autres préparations à base d’hydroxychloroquine, ou de l’association lopinavir/ritonavir, par des médecins libéraux, au-delà des besoins des traitements dans les indications originelles de ces médicaments, a augmenté ces dernières semaines. Conduisant le gouvernement à interdire toute prescription hors du cadre hospitalier.  

Le Conseil des ministres a pris un arrêté concernant la mise à disposition de certains médicaments dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19. L’arrêté encadre strictement la prescription par les médecins et la dispensation par les officines de pharmacie des spécialités pharmaceutiques Plaquenil, Nivaquine, Kaletra ainsi que les préparations à base d’hydroxychloroquine, de chloroquine ou à base de l’association lopinavir/ritonavir (dont les premiers essais se sont révélés décevants, ndlr, voir ici).

Des difficultés d’approvisionnement pour les malades chroniques traités avec ces produits

En effet, il a été constaté une augmentation de la prescription de ces médicaments par des médecins libéraux et de leur dispensation par des pharmacies, au-delà du nombre de prescriptions nécessaires pour le traitement des patients dans les indications autorisées pour leur mise sur le marché. Cette dérive, à l’origine de rupture de ces spécialités et préparations, pose des difficultés pour l’approvisionnement des malades qui sont habituellement traités avec ces médicaments, dans le cadre de leur pathologie courante qui nécessite une telle prescription.

Il semble ainsi nécessaire d’interdire toute prescription par des médecins autres que les spécialistes mentionnés par l’autorisation de mise sur le marché de ces spécialités.

Uniquement dans le cadre hospitalier

Toutefois, la prescription, la dispensation et l’administration l’hydroxychloroquine et l’association lopinavir/ritonavir sont autorisées pour le traitement des personnes atteintes par le covid-19 dans un établissement hospitalier.

Il est ainsi proposé que ces prescriptions interviennent, après décision collégiale, dans le respect des recommandations du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) et, en particulier, de l’indication pour les patients atteints de pneumonie oxygéno-requérante ou d’une défaillance d’organe de patient Covid-19.

Ainsi, seul le Centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF) pourra mettre en œuvre ces protocoles et uniquement pour les patients qu’il est amené à prendre en charge atteints par le Covid-19, avec une délivrance des médicaments par la pharmacie à usage intérieur du CHPF.

 

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1 Commentaire

  1. Dadiche
    9 avril 2020 à 9h20 — Répondre

    le gouvernement polynésien ne sait faire que des copier/coller du gouvernement de métropole. Quel manque de maturité. Je lisais à l’instant un article d’avril 2018 concernant le volet préventif par le dépistage de certaines maladies par la prise de sang. Il est certain que cette méthode a un coût, mais cela revient moins cher de faire de la prévention, que de traiter des patients dont les maladies deviennent chroniques et coûteuses.

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