Le bulletin de surveillance sanitaire de l’Arass fait état d’un cas de méningite à méningocoques, le premier de 2023 au fenua. Il s’agit d’un enfant de 18 mois pris en charge aux urgences la semaine dernière. Une vingtaine de cas contact ont aussi été identifiés et traités à titre préventif.
Vendredi dernier, un enfant de 18 mois est amené aux urgences du CHPF. Fièvre, nausées, vomissements, « état grognon »… Les symptômes évoquent une méningite à meningocoques, diagnostic confirmé le lendemain par test PCR. Un cas rare au fenua – pas plus d’un par an – et qui n’est pas pris à la légère par les autorités sanitaires : non seulement ces méningites d’origine bactérienne peuvent avoir des conséquences dramatiques pour les patients touchés, mais elles présentent un risque épidémique important. Le Bureau de la veille sanitaire et la direction de la Santé activent donc un protocole dédié pour prévenir tout risque de propagation. Une vingtaine de sujet contact « à risque » – qui ont été passé plus d’une heure à moins d’un mètre du bébé dans les 7 derniers jours – sont rapidement identifiés et ont fait l’objet d’administration d’antibiotiques à titre préventif. L’Arass suggère que ces mesures ont permis d’éviter une propagation, même si la vigilance reste de mise autour de ce cas.
20% de séquelles handicapantes, 10% de décès
Les méningites – une inflammation des enveloppes de la moelle épinière et du cerveau dans lesquelles circule le liquide céphalorachidien – peut être d’origine virale mais celles qui sont causés par une bactérie, méningocoques ou pneumocoques, sont les plus dangereuses. Elles surviennent généralement chez les nourrissons, durant l’adolescence et chez les jeunes adultes et provoquent des séquelles handicapantes « dans au moins 20 % des cas », et le décès dans environ 10 % des cas, « malgré le traitement ». « C’est pour toutes ces raisons qu’elle constitue un enjeu de santé publique majeur », note l’Arass. Les symptômes : fièvre, maux de tête violents, vomissements, mais aussi raideur de la nuque, léthargie, troubles de la conscience, voire coma. Chez le nouveau-né et le nourrisson, ces symptômes sont moins marqués : l’accès brutal de fièvre est parfois accompagné de convulsions ou de vomissements. L’apparition de taches sous la peau (purpura) est un critère de gravité de l’infection et une menace de choc septique, imposant le traitement antibiotique et l’hospitalisation d’urgence.
Grippe A et salmonelle
Le bulletin de surveillance sanitaire fait aussi le point, dans sa dernière édition, sur l’épidémie de grippe A qui perdure, voire continue de croître au fenua. Et note une augmentation des déclarations de cas de salmonelle qui peut être liée à « un contexte de surveillance renforcée ».