L’Etat va mobiliser plus de deux milliards de francs pour un câble sous-marin entre la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu. Un câble de télécommunications, équipé de capteurs géophysiques, qui permettra notamment de « mieux comprendre les impacts du dérèglement climatique » et de mieux alerter les populations en cas de catastrophe naturelle. Avec notre partenaire Outremers360°.
L’annonce a été faite dans un communiqué du secrétariat général pour l’investissement, qui détaille les nouveaux financements de l’appel à projets France 2030 pour les Grands fonds marins.
En tout, 43 millions d’euros (5,1 milliards de francs) ont été mobilisés. Sur cette somme, 18 millions d’euros (2,1 milliards de francs) iront au déploiement et à l’exploitation de capteurs géophysiques le long d’un câble sous-marin de télécommunication, prévu depuis 2022, entre la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu, une région « à haut risque de séismes et tsunamis pour les populations du littoral ». « Ce projet de câble intelligent (ou smart cable, pour « Science Monitoring And Reliable Telecommunications cable »), en collaboration avec les Gouvernements de la Nouvelle-Calédonie et du Vanuatu, sera réalisé par des industriels français et l’Ifremer, avec des partenaires du Vanuatu » précise le communiqué du secrétariat général pour l’investissement.
« Il permettra aux scientifiques de mieux comprendre les aléas sous-marins et les impacts du dérèglement climatique, et proposera une amélioration de l’alerte des populations en cas de catastrophes naturelles dans un bassin de près 600 000 habitants. Ce projet, soutenu par la France, avait été mis en valeur par le président de la République lors de sa visite à Port Vila en juillet 2023 », rappelle-t-on.
25 millions pour la recherche et l’exploration des fonds marins
Outre ce projet de câble, 25 millions d’euros sont mis à disposition des onze lauréats de l’appel à projets « Grands fonds Marins ». Si les entreprises primées sont exclusivement hexagonales et leurs projets concernant essentiellement des drones sous-marins d’exploration, les recherches qui en découleront vont bénéficier aux Outre-mer, a assuré la ministre Marie Guévenoux. « Les Outre-mer concentrent 97% de la ZEE et 80% de la biodiversité française. Évidemment, dès qu’on fait de la recherche sur les grands fonds marins, c’est forcément les Outre-mer qui sont concernés ».