ACTUS LOCALESCULTURE Un comité de gestion pour le marae de Taputapuatea Valentine BLUET 2016-04-06 06 Avr 2016 Valentine BLUET Marae de Taputapuatea © DR Le 23 juin 2015, le dossier de candidature du complexe Te Pô incluant le marae Taputapuātea a officiellement été remis au Comité national des biens français du patrimoine mondial et agréé par ce dernier. Le dossier de candidature a été remis officiellement à l’Unesco le 25 janvier 2016 par la Délégation permanente de la France auprès de l’Unesco. Le conseil des ministres a détaillé mercredi matin l’ensemble des étapes à passer pour que le site soit inscrit au patrimoine mondial. Il est également question de la création d’un comité de gestion du paysage culturel de Taputapuatea. La procédure d’inscription auprès de l’UNESCO comprend trois étapes majeures. D’abord, l’évaluation du dossier par le Comité national des biens français du patrimoine mondial et sa remise au Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO. Ensuite le dossier est évalué par les organismes consultatifs du patrimoine mondial de l’UNESCO (ICOMOS pour les biens culturels). Et enfin l’évaluation du dossier par le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO réuni en séance plénière suivi de la décision. La première étape de la procédure étant franchie, il est proposé de réviser en profondeur le dispositif de gouvernance prévu en 2009 pour le classement de sites de la Polynésie française au Patrimoine mondial de l’UNESCO (Marquises et marae Taputapuātea), basé sur les comités suivants : – un Comité de pilotage, fédérateur des deux candidatures ; – un Comité de gestion du patrimoine des biens matériels et immatériels par commune ; – un Conseil d’experts par dossier de candidature et d’un Comité rédactionnel par dossier de candidature. Les différents comités susmentionnés sont, pour chaque commune, un Comité de gestion, et pour chaque dossier un Conseil d’experts et un Comité rédactionnel. Il convient en effet de modifier ce dispositif afin de tenir compte, d’une part de l’évolution de la procédure d’inscription du complexe incluant le marae Taputapuātea, et d’autre part des difficultés organisationnelles rencontrées par le Comité de gestion de ce site. Cette modification est une étape de l’évolution du Comité de gestion qui sera amené à l’avenir à disposer d’une plus grande autonomie. Ainsi, les missions du Comité de gestion sont légèrement modifiées pour tenir compte de l’évolution des travaux, tandis que sa composition et son fonctionnement sont complètement revus. D’une part, la composition du comité de gestion a été modifiée de manière à ce que : l’assemblée décisionnelle du Comité de gestion rassemble le secteur public et le secteur privé ; le Comité de gestion soit décentralisé ; le comité consolide sa légitimité locale au sein des villages de ‘Ōpoa et de Hotopu’u, avec une forte représentation de la commune et de la société civile (cinq collèges représentant la population, les associations, les professionnels, l’éducation et les sages) ; les collectivités publiques (Polynésie française et Commune) soient largement représentées afin de coordonner les actions destinées à la préservation et à la valorisation du site ; des moyens humains et logistiques soient dégagés par la collectivité publique pour garantir le fonctionnement du comité, la tâche s’étant révélée trop lourde pour une association de bénévoles ; le Comité de gestion s’organise pour assurer une concertation élargie en matière d’orientations générales, et la mise en œuvre de ces décisions collectives par une équipe restreinte (le bureau). Le Conseil d’experts et le Comité rédactionnel, dont l’intervention était exclusivement consacrée à l’élaboration du dossier de candidature, sont supprimés. Le statut envisagé à l’avenir pour permettre au Comité de gestion d’exercer pleinement ses prérogatives est celui de groupement d’intérêt public, permettant de réunir au sein d’une structure dotée de la personnalité juridique, l’Etat, les collectivités publiques (Pays et communes) et les personnes privées (associations ou personnes physiques) et de mutualiser leur moyens pour une administration efficace du site. Cette évolution fera l’objet d’un projet de loi du pays qui sera ultérieurement soumis à l’approbation de l’Assemblée de la Polynésie française. Retrouvez l’intégralité du compte rendu du conseil des ministres ci-dessous Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)