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Les lycéens s’affichent contre les violences faites aux femmes

©CP/Radio1

Les élèves de Terminale en Bac pro communication visuelle plurimédia du lycée professionnel Don Bosco ont participé au concours d’affiches lancé par le vice-rectorat et la DGEE contre les violences faites aux femmes. Plusieurs lycées et collèges ont relevé le défi. Ils connaîtront les résultats lundi matin, le 8 mars.

Pour marquer la Journée internationale des droits des femmes, l’Éducation a organisé un concours d’affiches pour « prévenir, dénoncer ou lutter contre les violences faites aux femmes ». L’objectif : sensibiliser, informer et responsabiliser les élèves, filles et garçons, et les impliquer dans la prévention en leur demandant de concevoir une campagne de communication.  Au lycée professionnel Don Bosco de Pirae, c’est la classe de Terminale qui se prépare pour son Bac pro en communication visuelle plurimedia – classe où les garçons sont majoritaires – qui s’est saisie de l’occasion. Photos, y compris retouches et effets spéciaux, slogans, typographie… ils ont réalisé ces affiches de A à Z, guidés par leur professeur principal, Cécile Koessler qui se dit satisfaite « des rendus qui sont vraiment professionnels ».

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Par groupes mixtes de 3 ou 4, les élèves de cette classe ont conçu et réalisé 4 affiches, toutes déclinées en français et en reo tahiti.  « Mon slogan c’est ‘ne donnez pas la mort à celle qui donne la vie’, car souvent il s’agit de violences domestiques, dit l’une des élèves, il faut que les jeunes générations comprennent que ça peut arriver à leur maman. En visuel j’ai utilisé des sous-vêtements féminins pour représenter la femme. » Un autre groupe a fait sa photo dans les toilettes du lycée avec le soutien-gorge d’une condisciple, « on a rajouté au montage les ombres d’une femme qui se faisait frapper, avec le slogan ‘Tu comptes sortir sans soutif comme les salopes ?’ On a volontairement utilisé un langage vulgaire pour bien montrer la violence. » « On a voulu parler de la violence verbale, et dire de ne pas attendre que le drame survienne », dit un autre élève, dont le groupe a conçu l’affiche sur laquelle on peut voir des messages menaçants sur un téléphone portable.

 Une prise de conscience salutaire, peut-être encore imparfaite : lorsqu’on demande aux garçons de la classe si la violence contre les femmes est aussi présente dans leur tranche d’âge, « peut-être, mais je ne suis pas ce genre d’histoires », dit l’un d’entre eux tandis que les jeunes filles, elles, font « ah oui, oui » et hochent la tête. « Ça arrive aussi dans les jeunes couples. Au début on ne fait pas très attention, mais le fait de se pencher sur le sujet, on se rend compte qu’il faut que ça s’arrête. » Pour elles, la prévention doit être plus importante, et la loi plus « exigeante »

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