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Un congrès pour dédramatiser le dépistage des cancers

De gauche à droite, le Pr Julien Mazières, pneumo-oncologue au CHU de Toulouse, le Dr Marc Spielmann, cancérologue à l’Institut français du sein à Paris et Dr Richard Mallet, chirurgien urologue à l’Hôpital privé Francheville qui interviendront lors du congrès d’Urologie du 3 au 7 mai. ©MB/Radio1

Le dépistage précoce des cancers permet d’augmenter les chances de survie, de réduire les séquelles des traitements et de réduire le coût financier que cela représente. C’est le message que veut faire passer le Comité de Polynésie de la Ligue contre le cancer qui organise un congrès d’oncologie au terme duquel trois spécialistes métropolitains s’adresseront au grand public, le samedi 7 mai à 9 heures dans la salle polyvalente de la mairie de Pirae. La partie réservée aux professionnels débute dès ce mardi 3 mai. 

Le dépistage du cancer permet de sauver de nombreuses vies. Aujourd’hui il n’est plus synonyme de condamnation, comme ça peut encore l’être dans l’inconscient de certaines personnes. Et pour que la population puisse le comprendre et adopter les bons réflexes de dépistage, le omité Polynésie de la Ligue contre le Cancer organise un congrès d’oncologie, « Les cancers aujourd’hui » du 3 au 7 mai, dont le programme est à retrouver ici. Certains cancers provoquent des symptômes qui apparaissent très tard dans la maladie et nécessitent donc un dépistage régulier, permettant souvent un traitement léger et efficace.

L’objectif de la conférence de presse donnée ce lundi était d’inviter le plus grand nombre à une conférence grand public, samedi 7 mai à 9 heures dans la salle polyvalente de la mairie de Pirae. Trois spécialistes métropolitains seront disponibles pour répondre aux questions sur les cancers eux-mêmes, sur les traitements ou encore sur les conséquences de ces traitements et l’accompagnement possible. Pour les suites des cancers qui touchent les organes génitaux par exemple, une sexologue interviendra pour parler de solutions aux conséquences de la maladie et des traitements.

Le cancer du sein, le plus meurtrier chez les Polynésiennes…

Certes il arrive que les cancers soient découverts trop tard – avec l’apparition de symptômes – mais là encore, les traitements ont énormément progressé, selon les trois spécialistes. En Polynésie le cancer du sein est le plus meurtrier chez la femme car son dépistage est souvent trop tardif? Et pourtant, lorsqu’il est dépisté à temps, il y a aujourd’hui 20% de mastectomies (ablation du sein) en moins qu’il y a 20 ans en France. Pour en parler c’est le docteur Marc Spielmann, cancérologue à l’Institut français du sein à Paris, qui a été invité. Le dépistage est déterminant car plus la tumeur est petite, moins la chimiothérapie – lourde à supporter et moins ciblée – et la mastectomie sont nécessaires. À titre d’exemple, « depuis deux ans on sait que dans la majorité des cas après la ménopause, il n’y a plus besoin de chimiothérapie, mais seulement d’un traitement antihormonal, explique le Dr Marc Spielmann. Mais cela est vrai seulement si le dépistage est assez précoce ». 

Le tabac, une cause du cancer de la vessie…

Il ne présente pas de symptômes dans les premiers temps de la maladie … le cancer de la prostate fait un mort chaque heure en France alors que son dépistage est possible. Lorsque les douleurs à la colonne vertébrale et aux os apparaissent, le diagnostic est mauvais. « Aujourd’hui il faut dépister, il faut penser au toucher rectal, au PSA pour la prostate, insiste le Dr Richard Mallet, mais il ne faut pas méconnaître les autres cancers urologiques et notamment celui de la vessie ». Ce dernier présente comme symptôme des saignements dans les urines, qui « doivent tout de suite mener à une consultation ». Le chirurgien urologue se félicite également d’avoir mis en place le mois de mai dédié au cancer de la vessie en France, « qui est lié dans la plupart des cas, au tabac« .

…et du poumon bien entendu

Le troisième intervenant du congrès est le professeur Julien Mazières, pneumo-oncologue au CHU de Toulouse. Il fera un état des lieux et présentera les nouveautés et perspectives de traitement du cancer du poumon. Il précise que sa particularité est d’être « un organe avec peu de nerfs, donc ça ne fait pas mal ». Donc lorsque le cancer du poumon donne des symptômes, « cela signifie qu’il est métastasé ou devenu très gros » explique Pr Julien Mazières. « Lorsque celui-ci fait 1 ou 2 centimètres, il n’y a aucun symptôme, le seul moyen de le détecter, c’est de faire un scanner du thorax. On ne peut pas le faire à tout le monde, mais il est recommandé pour les fumeurs ou ancien fumeurs et qui ont dépassé 50 ans. »

 

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