Un couple de quinquagénaires a été condamné lundi en comparution immédiate pour d’énièmes violences réciproques commises samedi à leur domicile de Faa’a devant leurs enfants… Alcoolisés tous les deux, ils se sont frappés à coups de balai, puis de couteau de cuisine. Une nouvelle condamnation qui a valu au concubin, déjà sous bracelet électronique, un mandat de dépôt à Nuutanuia.

Ce n’est pas la première fois que ces deux là se battent. Et ce n’est pas non plus la première fois qu’ils se retrouvent devant les juges pour répondre de leurs actes. Agé de 51 ans, Rupe Atiu a déjà été condamné six fois pour violences. Lorsqu’il s’est présenté lundi au tribunal, il était déjà porteur d’un bracelet électronique pour purger sa peine… Sa compagne, Jacqueline Moeroa, 46 ans, n’a été condamnée qu’une fois. Samedi dernier, c’est une énième dispute qui a dégénéré. Un cousin de Jacqueline, appelé par les enfants « pour surveiller les parents », a raconté la scène aux gendarmes. Selon lui, la bagarre a démarré à coups de poings, jusqu’à ce que la femme aille chercher un balai pour commencer à rosser son concubin. Finalement, ce dernier a réussi à récupérer le balai pour le retourner contre sa compagne, allant même jusqu’à le casser sur son dos. Jacqueline est alors passée à la vitesse supérieure en s’emparant d’un couteau de cuisine. Elle a frappé deux fois son mari au niveau de la poitrine. Finalement, c’est son cousin qui est parvenu à lui arracher l’arme des mains et mettre ainsi fin à la bagarre.

« Est-ce qu’au bout de 20 ans de violences, vous allez enfin envisager de vous séparer ? », a interrogé le juge. Pour Rupe, pas question. « On a essayé, mais à chaque fois on se réconcilie. On s’est dit qu’on allait signer à la Croix Bleue mais continuer de vivre ensemble. » Car le problème de fond, c’est bien l’alcool. « Quand ils ont bu, ils deviennent violents », ont expliqué les trois enfants du couple… Jacqueline a été condamnée à un an de prison avec sursis avec mise à l’épreuve pendant deux ans avec une obligation de soins. Quant à Rupe, il a écopé d’un an de prison ferme et un an de sursis avec mise à l’épreuve pendant deux ans et également une obligation de soins.