Après avoir exclu Nuihau Laurey et Lana Tetuanui du parti orange, puis les représentants « frondeurs » du Tapura Huiraatira, le conseil politique du Tahoeraa, réuni vendredi dernier, a décidé de continuer les « démissions d’office » qui « ont conduit à la scission du parti« , indique le parti dans un communiqué. Le député Jean-Paul Tuaiva et six ministres du gouvernement d’Edouard Fritch ont ainsi été exclus.
Jean-Christophe Bouissou, ministre de la Relance Economique, René Temeharo, ministre de la Jeunesse et des Sports, Patrick Howell, ministre de la Santé, Nicole Sanquer, ministre de l’Education, Tearii Alpha, ministre du Logement et Frédéric Riveta, ministre du Développement des Activités du Secteur Primaire, ont été démissionnés d’office du Tahoeraa huiraatira. Raison invoquée : trois absences injustifiées aux réunions du parti sur les douze dernier mois. Dans son communiqué de presse, le Tahoeraa précise : « Depuis l’entrée en application de cette mesure, plusieurs membres de droit du conseil politique ne se sont plus présentés, décidant en toute connaissance de cause de s’exclure eux-mêmes du parti. Le conseil politique a donc constaté ces absences répétées et non excusées, tout en soulignant qu’il ne s’agissait pas d’une décision d’exclusion mais bien de l’application automatique des statuts du Tahoera’a Huiraatira« .
Le communiqué précise que suite à la création du nouveau parti au sein de l’hémicycle, le conseil politique a décidé que le Tahoeraa : « ne soutiendra plus ce gouvernement, mais que les représentants du groupe Tahoeraa huiraatira voteront des textes soumis à l’assemblée en tenant compte du programme sur lequel ils ont été élus le 5 mai 2013« . Lors de ce conseil politique, Gaston Flosse a déclaré : « Il faut lever toutes les ambiguïtés qui peuvent encore jouer contre nous. Une nouvelle étape a été franchie ce soir dans ce travail de clarification. D’autres nous attendent. C’est en restant unis et débarrassés des traitres que nous traverserons cette épreuve imprévue, et que nous reviendrons plus fort avec la confiance renouvelée des Polynésiens. Je reste persuadé que rien de bon, rien de constructif, rien de stable ne peut sortir des marchandages actuels nés de la trahison et des compromissions. Edouard Fritch s’est fourvoyé, et la population, le moment venu, le jugera sévèrement« .