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« Un drone peut fissurer un pare-brise » d’avion

Pour le président du SNPL d’Air France, « les autorités vont devoir travailler » sur le sujet pour éviter un accident.

Un Airbus A320 d’Air France assurant la liaison entre Barcelone et Paris Charles de Gaulle a évité de justesse une collision avec un drone qui volait à 1.600 mètres le 19 février dernier alors qu’il était en phase d’approche de l’aéroport parisien, a annoncé jeudi le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) sur son site internet.

Risque pour l’avion. Pour Philippe Evin, président du syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) d’Air France, « ce genre d’incident est quelque chose qui, heureusement, n’arrive pas fréquemment ». Pour autant, « un drone peut fissurer un pare-brise, pénétrer dans un moteur ou endommager des volets, c’est potentiellement assez dangereux », explique-t-il. « Ces engins allant jusqu’à plusieurs dizaines de kilos on peut imaginer les dégâts que ça peut occasionner à grande vitesse », ajoute le pilote.

Sécuriser les aéroports. La sécurisation des périmètres aéroportuaires pose donc question. « Il est assez difficile de rendre le périmètre des aéroports étanche à ces engins qui sont par définition furtifs, qui décollent de n’importe où, et qui sont très peu visibles sur les radars », concède Philippe Evin ajoutant que « c’est un problème sur lequel les autorités vont devoir travailler car il est impensable qu’il y ait un accident ».

Source : Europe1