Après l’Adie en mars dernier, Big Bloom Tahiti a choisi de mobiliser la matière grise du pays en faveur de l’association Emauta. Une vingtaine de participants, issus d’entreprises ou d’administration partenaires devront gamberger ensemble, à l’occasion d’un « hackathon solidaire » sur une problématique concrète de cette structure qui gère plusieurs foyers sociaux. Les propositions, qui devraient inspirer bien d’autres organismes, seront présentées et sélectionnées ce vendredi.
L’idée avait déjà été expérimentée au fenua en mars dernier pour l’Adie. Les participants du premier hackhaton solidaire du fenua, rassemblés par Big Bloom Tahiti, avaient alors réfléchi à des solutions pour aider l’organisme de micro-financement à recruter des bénévoles. L’équipe gagnante avait mis sur pied une campagne « clé en main », avec partenaires, visuels et budget qui, une fois mise en œuvre avait permis à l’Adie de surpasser ses objectifs d’effectifs. Big Bloom, antenne locale d’une ONG qui a essaimé ces « séminaires d’intelligence collective » tout autour de la planète, remet le couvert au Fare Tama Hau de Pirae depuis ce jeudi. Là encore trois équipes, rassemblant une vingtaine de participants issus de diverses entreprises et administrations partenaires, s’affronteront pour le bien d’une association. « Ils se mobiliseront pendant deux jours pour réfléchir à une problématique, un défi qui leur sera soumis par Emauta », au centre de cette nouvelle édition, explique Karine Le Flanchec, la responsable du projet. Ils vont essayer de lui proposer des solutions innovantes : l’objectif d’un hackathon, c’est d’accélérer l’innovation sociale ».
Emauta, une association dépendante de l’archidiocèse de Papeete, gère six foyers d’accueil destinés aux familles en détresse sociale, dont le Bon Samaritain ou la Maison de l’arche Te Arata. Aux responsables de ces centres d’identifier une problématique particulièrement complexe, que les participants aideront à surmonter. À chacun sa réflexion, à chacun ses propositions concrètes et « clés en main », et, au final, du « win-win » d’après les organisateurs. « C’est un coup de boost formidable pour l’association, parce qu’elle se fait connaitre, mais surtout parce que pendant deux jours elle bénéficie de 20, 30, 40 personnes qui vont travailler pour elle et dédier toute leur attention à ses problématiques, reprend karine Le Flachec. Pour l’entreprise partenaire, c’est aussi un élan formidable : on a des collaborateurs qui se révèlent totalement parce que chaque étape du hackathon permet de développer des qualités de leadership ».
Les « pitchs » des équipes sur leurs propositions à Emauta, son à suivre à partir de 10 heures ce vendredi au Fare Tama Hau de Pirae. Les places sont limitées, mais la séance peut aussi être suivie à distance, sur Zoom, à l’aide de ce lien.