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Un homme disparu en mer entre Raroia et Takume

Un homme de 36 ans a disparu en mer dans la nuit de dimanche à lundi, alors qu’il partait pour l’après-midi de Raroia, dans les Tuamotu. Malgré les recherches poussées effectuées par le JRCC, le bateau de la commune de Takume et un yacht dérouté pour leur venir en aide, seule l’embarcation a été retrouvée au sud-ouest de Raroia. 

Parti de Raroia dimanche en début d’après-midi, il devait être de retour à 16 heures et n’est jamais revenu. Un homme de 36 ans a disparu en mer entre Raroia et Taenga. Le JRCC Tahiti, contacté par un policier municipal de Takume lundi matin, a déployé le Gardian « Rescue Charlie » qui est arrivé sur zone à 10h30. Le superyacht Dragonfly en navigation au nord de Taenga a été dérouté pour participer aux recherches et la commune a par ailleurs envoyé son bateau communal pour compléter le dispositif.

Lundi en fin de matinée, l’embarcation était retrouvée par l’aéronef à environ 10 milles, ou 18 kilomètres, dans le sud-ouest des passes de Raroia, vide. Les recherches se sont alors portées sur les côtes voisines à l’aide du Dragonfly. Avec des informations de dérive fournies par Météo France, les recherches ont été poussées jusqu’à la tombée de la nuit sans succès, puis elles ont été interrompues.

Le superyacht du co-fondateur de Google a participé aux recherches

Le Dragonfly est le yacht de Sergei Brin, co-fondateur de Google. Il avait fait escale à Papeete du 25 septembre au 10 octobre, et se dirige actuellement vers Panama, selon les données satellitaires du site Marine Traffic. Long de 73 mètres, le Dragonfly a été construit en 2009 et acheté par le milliardaire de la tech en 2011. Il est considéré comme l’un des superyachts les plus rapides du monde. Non disponible à la location, il peut accueillir 14 invités et 16 membres d’équipage. Depuis 2020, le superyacht passe beaucoup de temps dans le Pacifique, de Fidji à l’Indonésie en passant par la Gold Coast australienne.

Depuis le cyclone Pam qui avait dévasté le Vanuatu en 2015, Sergei Brin fait parfois de son yacht un outil humanitaire. Le bateau, alors à proximité – sans son propriétaire mais avec un médecin et 5 infirmiers à bord – avait convoyé vers Vanuatu 62 tonnes d’eau potable, soigné 250 personnes, pris part à 3 évacuations sanitaires et contribué à construire des abris dans plusieurs villages. Depuis, Sergei Brin a créé « Global Support and Development », une organisation caritative qui compte 20 employés à plein temps, dont un quart serait issu des forces spéciales. La plupart ont une formation médicale. GSD dispose également d’une centaine de sous-traitants. La milice humanitaire de Sergei Brin est intervenue à nouveau au Vanuatu après l’éruption volcanique de 2018, et dans plusieurs îles des Caraïbes après les cyclones Matthew en 2016, Irma en 2017 et Dorian en 2019, et au Guatemala en 2020. GSD est en train de remettre à neuf un vaisseau d’approvisionnement qui sera utilisé pour intervenir sur les théâtres de catastrophes naturels.

De l’importance des règles de sécurité

Le JRCC Tahiti rappelle l’importance de respecter les règles de sécurité élémentaires avant un départ en mer :
– déclarer sa partance auprès du JRCC pour les navigations entre les îles ou une traversée entre deux atolls. Cette procédure permet d’anticiper les recherches en cas d’inquiétude de la famille ; elle a déjà sauvé de nombreuses vies.
– disposer d’une embarcation équipée de moyens d’alerte et de secours (balise de détresse, radio VHF, téléphone portable, fusées à parachute et feux à mains, réserve suffisante d’eau, gilets de sauvetage…).
– bien préparer son navire en vérifiant l’état du moteur et le niveau de carburant.
– vérifier la météo.

Par ailleurs, quand un bateau n’est pas arrivé à sa destination comme prévu, les familles doivent donner l’alerte le plus rapidement possible en contactant immédiatement le JRCC (le jour même sans attendre le lendemain). Toutes les informations et conseils sont disponibles sur le site du JRCC.

Avec communiqué

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