©ATN/Boeing

Après la touriste américaine détectée à bord du navire Paul Gauguin, samedi, un deuxième cas importé a été confirmé lundi soir dans le cadre du dépistage systématique des personnels navigants. Le ministre de la Santé Jacques Raynal se veut rassurant.

Un membre d’équipage de Air Tahiti Nui a été dépisté positif au Covid-19. L’information, révélée par Tahiti Infos en tout début d’après-midi, a rapidement été confirmée par les autorités sanitaires. « Les investigations autour de ce cas sont en cours », précise la Direction de la santé dans un point de situation, ce mardi après-midi. Les personnels navigants ne répondent pas au même protocole sanitaire que les arrivants au fenua. Plutôt que de subir des tests avant retour, ce qui rendrait les rotations internationales beaucoup plus complexes, ils sont dépistés toutes les 7 ou 14 jours, en fonction de leur programme de vol et des destinations fréquentées.

Un de ces dépistages a donc été positif et la personne contaminée a immédiatement été placée en isolement, de même qu’un membre de sa famille. Le chiffre des transmissions locales reste lui à zéro depuis la réouverture du ciel polynésien, le 15 juillet. 459 tests et 4970 analyses d’auto-prélèvements ont été réalisés en moins de trois semaines.

« Il y aura d’autres alertes »

[MàJ 16h30] Interrogé cet après-midi, Jacques Raynal ne s’est pas montré inquiet de ces deux cas détectés en 72 heures. « L’essentiel c’est de voir que les mesures que l’on a mis en place sont efficaces », pointe le ministre de la Santé, rappelant que la contamination de la touriste américaine avait pu être détectée grâce aux autotests et que le dépistage du second cas s’est fait en absence de tout symptômes. « Malheureusement ces personnes sont atteintes, heureusement elles ne sont pas malades à proprement parler, continue le responsable. Et heureusement encore, pour l’heure, il n’y a pas de dissémination dans la population ».

« Il y aura d’autres alertes, très probablement », continue le ministre. Raison pour laquelle les services de Santé du Pays « restent sur le pied de guerre ». Comme l’avait précisé Édouard Fritch hier, des discussions sont en cours sur le renforcement du dispositif sanitaire propre aux croisiéristes – un test supplémentaire peut-être utile « dans certains cas », explique Jacques Raynal. De telles discussions doivent-elles aussi avoir lieu dans l’aérien ? « Nous allons d’abord étudier le cas qui a été découvert, répond le ministre. Et voir s’il est réellement nécessaire de modifier le processus », qui avait été longuement discuté avec les compagnies.

« Toutes les mesures sont prises »

[MàJ 17h00] Du côté d’ATN, on assure que les procédures strictes imposées aux professionnels de l’aviation sont « entièrement respectées ». « Ce n’est sûrement à bord d’un avion qu’elle a été contaminée », précisait ce midi Michel Monvoisin, le PDG de la compagnie. Application des « normes les plus strictes », flotte « de dernière génération » équipée d’un système de filtration « stoppant près de 99,99% des batéries », nettoyage et désinfection systématiques des appareils… Dans un communiqué, ATN « tient à rassurer du fait que toutes les dispositions possibles et nécessaires sont prises pour préserver la santé de son personnel et de ses passagers ».