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Un milliard sur la table pour moderniser le Rafale

Indétrônable Rafale. L’avion militaire français était en démonstration mardi. Il fait partie des classiques du salon. © REUTERS

L’avion de combat de Dassault n’a jamais été exporté mais le constructeur et le gouvernement misent sur 2016 pour inverser la tendance.

Il a volé pour la première fois en 1986 et a été mis en service il y a plus de dix ans dans l’armée française. Pourtant, le Rafale n’a jamais réussi à séduire les pays étrangers. Afin de lui donner une nouvelle jeunesse et faire face aux baisses de commandes de l’Etat, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a officialisé vendredi à Mérignac (Gironde) le contrat passé par l’Etat à Dassault Aviation. Et pour faire évoluer l’avion de combat, l’Etat investit 810 millions d’euros, après avoir essuyé un nouveau revers commercial au Brésil.

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Assurer la pérennité de l’avion. « C’est un signal très clair de notre volonté d’investir sur le Rafale et sur tout un secteur stratégique, celui de l’aéronautique de combat, pour le maintenir au meilleur niveau mondial », a déclaré le ministre de la Défense en annonçant ce programme visant à faire évoluer le Rafale au standard dit F3-R. Cette modification logicielle, prévue de longue date, doit notamment permettre l’intégration de la future nacelle PDL NG (servant au marquage laser des cibles au sol, développée par Thalès) et du missile air-air Meteor. Le passage au F3-R devrait être opérationnel dès 2018.

© REUTERS

Réussir à exporter le chasseur. « C’est également la garantie de disposer sur le long terme d’une ligne de produits qui répondront aux exigences de l’export », a déclaré Jean-Yves Le Drian. Le nouveau standard renforcera les atouts du Rafale dans les compétitions à l’exportation, souligne Dassault, qui espère signer cette année avec l’Inde sa première commande de Rafale à l’étranger. Encore mieux, l’Etat et Dassault comptent rendre le programme économiquement viable grâce à l’exportation dès 2016.

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Compenser la baisse des commandes de l’Etat. La France est liée à Dassault par un contrat qui lui impose d’assurer des commandes jusqu’à ce que l’avion s’exporte. Toutefois, restrictions budgétaires obligent, l’Etat diminue le nombre d’appareils : de 11 Rafale par an, le Défense va en commander 26 dans les six prochaines années. Au total, 500 entreprises françaises sont associées à la production du Rafale, selon Dassault.

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Source : Europe1