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Un non-lieu pour les douaniers de l’Arafenua

Vendredi dernier, le juge d’instruction a prononcé un « non-lieu » pour les huit fonctionnaires des douanes mis en examen pour viol et non assistance à personne en danger en 2012 dans la retentissante affaire de l’Arafenua. Après plus de trois ans d’instruction, le juge a estimé qu’en « l’absence d’éléments matériels et de témoignages de nature à corroborer la réalité des infractions dénoncées » et qu’au vu de l’expertise psychiatrique qui démontre « une forte propension à l’affabulation » et les « multiples déclarations mensongères » de la douanière qui accusait ses collègues, les faits n’étaient pas avérés.

L’affaire avait fait la Une de tous les journaux de la place et même de métropole. Tout avait commencé en juillet 2012 lorsque l’assistance sociale auprès des services de la gendarmerie et de la police nationale avait fait part des indiscrétions recueillies par une coiffeuse de Tahiti à un inspecteur de la Direction de la sécurité publique (DSP). Une jeune douanière, Elodie Aubin, avait déclaré que lors d’une mission aux Marquises sur le navire Arafenua, « quatre douaniers auraient fait irruption dans sa cabine (…) l’auraient forcée à pratiquer sur eux des fellations, l’auraient pénétré vaginalement avec leurs sexes en érection et aussi avec une canette de bière et un flacon de déodorant ». Après ces faits, elle déclarait être « restée un long moment dans sa cabine, puis elle avait pris une douche et avait soigneusement lavé son duvet, son drap et l’alèze de sa couchette ».

Huit retentissantes mises en examen

Les 30 et 31 juillet, huit douaniers étaient placés en garde à vue auprès de la DSP. Le lendemain, une information judiciaire était ouverte et dans la foulée les huit douaniers étaient mis en examen et placés sous contrôle judiciaires avec l’interdiction d’exercer leurs fonctions. La moitié des mis en cause étaient soupçonnés de viol et l’autre moitié de non assistance à personne en danger. Ce n’est que le 13 février 2013 que la chambre de l’instruction a prononcé la nullité de la mise en examen des quatre agents les moins impliqués.

Des faits non avérés malgré des « investigations très fouillées »

Lors de l’information judiciaire, les analyses réalisées à partir de « 24 prélèvements effectués dans la cabine (de l’Arafenua, NDLR) n’amenaient la découverte d’aucune trace génétique ». De même « l’examen gynécologique (…) ne relevait pas de traces de violences génitales ». Plus d’une centaine de témoins ont été auditionnés, plus d’une cinquantaine de boites mails ont été saisies et selon le juge d’instruction : « aucun témoignage, courriel, ou autre élément de preuve de nature à confirmer la véracité des accusations (…) n’était mis en évidence ».

« Sa capacité à fabuler remet en cause l’authenticité des faits dénoncés »

Mais l’instruction a également révélé la forte propension à l’affabulation de la douanière plaignante. Cette dernière avait même expliqué aux enquêteurs avoir pris l’avion deux jours avec le « viol » pour se rendre au chevet de sa sœur « gravement malade » et selon elle « morte » à son arrivée en métropole. Des faits entièrement démentis par le père d’Elodie Aubin qui a déclaré que les sœurs de la victime « étaient vivantes, en bonne santé et n’avaient pas été hospitalisées ». Par ailleurs, ça n’est pas la première fois qu’Elodie Aubin faisait état de « brimades et de sévices de la part de son encadrement et de sa hiérarchie », rapporte le juge. Par le passé, elle avait déjà dénoncé des faits similaires lorsqu’elle était affectée au sein du 42ème régiment des transmissions à Laval. Mais l’enquête « n’avait pas permis d’établir la véracité des déclarations ». Son instructeur de l’époque a été interrogé par les enquêteurs et a déclaré : « je la crois malheureusement capable d’accuser à tort quelqu’un contre qui elle aurait pu développer du ressentiment ». Dans son rapport, l’expert psychiatre avait même conclu à son propos : « sa capacité à fabuler remet en cause l’authenticité des faits qu’elle dénonce ».

La plaignante aujourd’hui introuvable

Pour tous ces motifs et en raison d’autres incohérences avec la réalité matérielle de la situation au moment des faits, le juge a prononcé un non-lieu à l’encontre des douaniers. Elodie Aubin a dix jours pour faire appel de cette décision. Si officiellement cette dernière a été affectée à la brigade des douanes de Chamonix depuis décembre 2013, la douanière n’a jamais rejoint ce poste. Et aujourd’hui personne ne sait où elle se trouve.

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2 Commentaires

  1. 2 février 2016 à 21h25 — Répondre

    Et maintenant vous les enquêteurs qui etiez sûre de vous ! Et vous les médias de la place et de la métropole vous dites quoi ? Vous qui avez traînés ces familles dans la boue ! Vous dites quoi ? Les douaniers pendant 3 années de galère certains leur salaire coupés de moitié et d’autres plus rien Ne serai ce pour payer un avocat pour se défendre .et d’autres avaient leurs enfants aux études en France , des prêts à rembourser : maison , voiture et tout le reste vous dites quoi maintenant ??? Il y avait même un pasteur parmi ceux que vous traînés dans la boue . Mon frère fait partie de ses 8 personne …
    Vous les avez humiliés et blessés toute une communauté de croyant de toute confession religieuse de notre Fenua . Quelle honte !!!!

  2. Onee
    6 février 2016 à 21h33 — Répondre

    Hihihihi la justice française comment elle ces gourer j’espère que ses fonctionnaire d état demanderont réparation pour tous .et que Élodie Aubin si ont la retrouve qu’elle paillera pour tous ce qu’elle a détruit pour ces familles et que justice soit pour tous le monde .aller au boulot maintenant la justice française quand la retrouve cette malade de sex imaginaire espérant qu’elle finira à nuutania pas à papearii la elle saura ces quoi viol on bonde chapline tu va douce maintenant cache toi bien tu a 10joure après chance à la femme et que son casier judiciaire soi tâcher à vie plus d embauche de ce genre ok beaucoup de chose à dire mais j attend la suite de cette affaire à suivre

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