Le Royal Huahine pourrait renaître à la fin de l’année prochaine. Dominique Auroy et Niki Vontas, récemment concurrents pour la reprise des Sofitel de Bora Bora et du Tahiti Ia Ora Resort de Punaauia, ont présenté ensemble un projet de rénovation de l’hôtel de Fitii, qui vient d’être condamné pour « déversement de substance nuisible dans le lagon » entre 2016 et 2021. Malgré tout, la mairie de Huahine dit soutenir le projet.
Dominique Auroy et Niki Vontas, candidats concurrents à la reprise des Sofitel de Bora Bora et du Tahiti Ia Ora Resort de Punaauia, ont présenté ensemble un projet pour rénover et rouvrir l’hôtel de Fitii, qui vient d’être condamné pour « déversement de substance nuisible dans le lagon » entre 2016 et 2021. Malgré tout, la mairie de Huahine dit soutenir le projet.
Le Royal Huahine, ancien Te Tiare Beach Resort qu’avait repris le groupe de Dominique Auroy en 2013, est fermé depuis novembre 2021. En janvier 2022, le groupe bénéficiait d’un prêt de l’État de soutien à la trésorerie d’un montant de 85 millions de Fcfp, qui a profité aux hôtels du groupe à Bora Bora et Tahiti, mais le Royal Huahine était mis en vente pour 799 millions. Mais une autre solution semble se profiler.
Le 17 août dernier, Dominique Auroy présentait à la mairie de Huahine son projet de rénovation pour transformer cet établissement construit en 1994 en « Te Mana o Huahine Resort & Spa » classé 4 étoiles : réhabilitation des 41 bungalows dont 11 sur pilotis, du restaurant sur l’eau, de la piscine, des réseaux électrique, hydraulique et téléphonique, et une extension comprenant un bungalow plage, deux bungalows jardin et un centre spa/fitness.
Le montant des travaux est estimé à 760 millions de Fcfp. Ils devraient démarrer en mars prochain pour une ouverture en décembre 2024. L’homme d’affaires a, selon la page Facebook de la mairie, prononcé les incantations à la mode, « écotourisme inclusif, social et durable », « restaurant ouvert aux habitants » et « tarifs préférentiels proposés aux résidents », et les mots magiques, « 49 emplois ». La mairie déclare soutenir le projet, et des réunions d’informations doivent se tenir « bientôt » pour présenter le projet à la population de Fitii.
Dominique Auroy était ce jour-là accompagné d’un autre investisseur. Il s’agit de Niki Vontas de Redcore, qui était son concurrent dans la course à la reprise des deux Sofitel de Bora Bora avant que le groupe Auroy ne soit désigné – puis contesté par la cour d’appel qui a infirmé la décision du tribunal mixte de commerce, et demande à ce qu’une autre offre soit réexaminée. Ils avaient également tous deux prétendu à la reprise du Ia Ora Tahiti à Punaauia, finalement attribué à la SCP Moana Nui de Yves Buhagiar. Des revers qui s’ajoutent à celui infligé par le comité organisateur des Jeux de Paris2024, par sa décision d’héberger les athlètes sur l’Aranui plutôt que dans l’hôtel de Puunui. Niki Vontas et sa société Redcore Hospitality Holdings restent assez mystérieux. La dernière fois que l’homme d’affaires d’origine grecque basé en Afrique du Sud avait attiré l’attention des médias, c’est lorsque qu’il avait été interdit de gestion et que la cotation de son entreprise d’immobilier Bonatla avait été suspendue par la bourse de Johannesbourg, en 2010.