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Un nouvel accord « pour porter d’une seule voix les besoins » des territoires ultramarins dans le secteur maritime

Les premières assises de l’économie maritime, qui ont réuni les professionnels du secteur pendant trois jours à Nouméa, se sont conclues par la signature hier d’un M.O.U (Memorandum of Understanding). Ce protocole d’entente, passé entre les clusters maritimes du Fenua, de Calédonie, de La Réunion et de Mayotte, vise à mieux structurer et exploiter le potentiel de cette filière. Les détails avec notre partenaire, Les Nouvelles calédoniennes.

Les premières assises de l’économie maritime, qui ont réuni les professionnels du secteur pendant trois jours à Nouville, se sont conclues par la signature, ce vendredi matin, d’un M.O.U (Memorandum of Understanding). Ce protocole d’entente, passé entre les clusters maritimes de Nouvelle-Calédonie, de La Réunion, de Mayotte et de Polynésie française, vise à mieux structurer et exploiter le potentiel de cette filière.
« Lors de sa venue en juillet dernier, le président de la République nous avait dit qu’on avait une place particulière, mais que c’était à nous de la prendre et c’est ce que nous venons de faire à travers cet événement puisque la Nouvelle-Calédonie s’est clairement positionnée dans l’axe indopacifique », s’est targué le membre du gouvernement Christopher Gygès, à quelques heures de la clôture des premières assises de l’économie maritime, dont il tire un « bilan extrêmement positif ».

Pendant trois jours, cette manifestation a réuni de nombreux acteurs de cette région (entreprises, institutions régionales, experts…) et notamment les clusters maritimes du Caillou, de La Réunion, de Mayotte et de la Polynésie française. L’objectif pour ces professionnels : se pencher sur les opportunités économiques que représente le vaste espace maritime de l’indopacifique, encore peu exploité.

« C’est une grande satisfaction de voir tous ces Outre-mer qui partagent des connaissances et des ambitions pour leurs territoires, tout comme de voir une Nouvelle-Calédonie qui avance, qui progresse et qui innove, poursuit le membre du gouvernement en charge de l’économie de la mer, conscient du potentiel de cette filière. On est quand même en avance en termes d’infrastructures et de services maritimes, mais on peut s’améliorer sur l’accueil de bateaux de grande plaisance et des croisiéristes par rapport à la Polynésie ou à la Réunion par exemple. Et ce partenariat entre territoires ultramarins nous permet aussi de progresser sur ces sujets. »

Développer la formation locale
Car ces assises se sont conclues par la signature d’un M.O.U (Memorandum of Understanding), comprenez un protocole d’entente passé entre les quatre clusters maritimes.

« En tant que regroupements d’entreprises, nous avons besoin d’actions efficaces. Nous nous sommes mis d’accord entre nous sur des axes sur lesquels nous sommes en capacité de travailler ensemble, précise Philippe Darrason, président du cluster maritime calédonien, selon qui la priorité de ce document concerne la formation locale. Aujourd’hui, nous sommes obligés d’envoyer systématiquement nos jeunes et nos marins dans l’Hexagone, ce qui n’est pas très efficace. La Polynésie française a par exemple besoin de former 150 marins en trois ans mais on n’a pas de structure proprement dite pour cela. Il faut donc qu’on se mette en harmonie et qu’on essaie de porter d’une seule voix les besoins de formation. »

Redorer le blason des métiers de la mer
Autre dossier jugé essentiel : la décarbonation des transports maritimes, notamment pour la desserte entre les îles. « Tout le monde y réfléchit mais dans son coin alors que nous avons les mêmes problématiques », constate Philippe Darrason, qui souhaite enfin, avec ses confrères ultramarins, améliorer l’image des métiers de la mer, pourvoyeurs d’emplois, mais peu attractifs auprès des jeunes. « Nous allons travailler sur la sensibilisation du jeune public à ce secteur qui propose énormément de métiers et notamment de nouveaux métiers liés à l’innovation. L’objectif est donc de voir comment intéresser les élèves dès le collège et le lycée, pour l’intégrer davantage dans des filières de formation. » 

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