Lutter contre le décrochage scolaire, réduire au maximum l’absentéisme des professeurs et revoir leur modalité de remplacement… Les priorités de la ministre de l’Education et du vice-recteur pour cette rentrée scolaire.
La nouvelle ministre de l’Education Téa Frogier et le vice-recteur Philippe Couturaud ont tenu une conférence de presse de pré-rentrée vendredi. Leur première rentrée scolaire dans leurs fonctions au fenua. Et surtout la première conférence de presse de rentrée commune Etat-Pays. L’occasion de rappeler le partage des compétences en matière d’Education en Polynésie, tout appuyant sur leur travail en « partenariat renforcé et intelligent, car c’est l’intérêt de l’élève qui est au centre de l’éducation ». Pour la ministre, le ministère et le vice-rectorat sont exactement au même niveau de responsabilités : « je n’aimerais pas qu’on parle de mise sous tutelle du ministre de l’Education de la Polynésie française par le vice-recteur et inversement ».
50% d’enseignants locaux dans le second degré
Concernant les postes occupés dans le second degré, la ministre de l’Education souligne que 50% des enseignants et 30% des personnels de direction sont originaires du fenua.
La lutte contre le décrochage scolaire est une des actions ciblées par le ministère de l’Education. Selon Téa Frogier, depuis deux ans « plus de trois jeunes sur quatre (en décrochage) ont eu une solution effective de formation ou d’insertion » et sont donc revenus dans le système scolaire. Mais la ministre ne s’en cache pas : « il n’y a pas de solution miracle ». Elle affirme que les soucis d’hébergement peuvent être aussi à l’origine du décrochage scolaire, notamment au collège Henri Hiro. Pour y remédier, un internat est en projet.
Autre sujet sensible abordé, celui de l’absentéisme des professeurs ou de leur non remplacement. Pour le vice-recteur : « la problématique de l’absentéisme, que cela soit en Polynésie ou dans une académie en métropole, se pose toujours ». Le vice-recteur évoque la mise en place d’un « observatoire » et la remise à plat de la « méthodologie de remplacement ».