LA DÉCOUVERTE – De la taille du Lac Supérieur aux Etats-Unis, il pourrait abriter une vie microbienne extraterrestre, selon la Nasa.
Il y aurait tous les éléments pour créer la vie. Un océan caché sous la surface d’une lune de Saturne, Encelade, pourrait abriter une vie microbienne extraterrestre, ont annoncé jeudi des scientifiques de la Nasa. Saturne qui est la sixième planète en partant du soleil, possède au moins 53 lunes connues.
Un fond favorable au développement de la vie. Les premières mesures ont été effectuées sous la surface du pole sud de cette lune glacée par la sonde Cassini. La surface de cette mer est à peu près équivalente à celle du Lac Supérieur aux Etats-Unis, le deuxième plus grand lac de la Terre, et son fond est constitué de roches, ce qui pourrait être favorable au développement de petites formes de vie.
Saturne : un océan avec peut-être de la vie by Europe1fr
De la vapeur repérée. Les astronomes avaient évoqué la possibilité de l’existence d’un tel océan sous-terrain dès 2005, après que de la vapeur a été détectée s’échappant de plusieurs trous près du pole sud de cette lune. « Ces jets près du pole sud d’Encelade contiennent de l’eau salée et des molécules organiques, les ingrédients chimiques élémentaires pour créer la vie », a expliqué Linda Spilker, chef du projet Cassini à la Nasa.
« Cette découverte change notre point de vue quant aux « zones habitables » à l’intérieur de notre système solaire et dans les systèmes planétaires appartenant à d’autres étoiles », a-t-elle ajouté.
Un océan large d’environ 500 kilomètres. La sonde Cassini a détecté la forme du champ gravitationnel d’Encelade au cours de trois survols entre 2010 et 2012. Les données recueillies lors de ces passages ont été étudiées de près pour déterminer assez précisément la composition d’Encelade. Les chercheurs estiment que cet océan large d’environ 500 kilomètres est enveloppé d’une épaisse couche de glace cristallisée.
« Pour la première fois nous avons utilisé une méthode géophysique pour déterminer la structure interne d’Encelade », a souligné de son côté David Stevenson, professeur de sciences planétaires à l’Institut californien de technologie, et co-auteur de l’étude. La mission Cassini est dirigée par la Nasa, qui oeuvre en coopération avec l’Agence spatiale italienne et l’Agence spatiale européenne. La sonde a été lancée en 2004 et a étudié les plus grosses lunes de Saturne.