Un cas de variole du singe (monkeypox) a été découvert en Nouvelle-Calédonie, le premier depuis l’identification du virus, habituellement circonscrit en Afrique, chez un résident britannique.
Les autorités calédoniennes ont révélé hier qu’un premier patient atteint de la variole du singe. La personne avait consulté son médecin généraliste pour une éruption cutanée, et s’est vue redirigée vers le centre hospitalier pour procéder à des prélèvements. Les contacts à risque de cette personne ont été identifiés et ont reçu des consignes spécifiques. Les médecins calédoniens ont reçu eux aussi un protocole de prise en charge des patients, et un vaccin est attendu prochainement.
Cette « maladie infectieuse émergente » selon l’Institut Pasteur, est une zoonose , c’est-à-dire une maladie qui se transmet entre l’animal et l’homme. Elle a été découverte pour la première fois chez des singes, d’où son nom. Cependant, le réservoir animal de la maladie « n’a pas encore été formellement identifié », note l’Institut Pasteur. Selon l’Organisation mondiale de la santé , le virus a aussi été retrouvé chez des rongeurs sauvages et des marsupiaux. Les premiers cas recensés en Europe datent du mois de mai dernier. Elle serait provoquée par contact avec des animaux, notamment la « viande de brousse » en Afrique centrale et occidentale où la maladie est endémique, et par des relations sexuelles avec des personnes infectées, ce qui serait le cas de la majorité des malades en Europe. L’incubation peut aller de 7 à 21 jours, et son évolution dure de 2 à 4 semaines. La maladie se manifeste d’abord par de la fièvre, des douleurs musculaires et de la fatigue puis par l’apparition de pustules, souvent sur le visage. Le risque de décès va de 1 à 10% selon les souches.
L’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Espagne sont les pays les plus touchés au monde, avec plus de 1 000 cas chacun. La France comptait 498 cas au 6 juillet, selon les chiffres du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies.