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Un rassemblement en soutien à Paul Watson ce mercredi à Paofai

L’association Mata Tohora organise un « rassemblement pacifique » ce mercredi à 16 heures autour de la statue de Bobby Holcomb. Le but : demander, comme beaucoup d’autres soutiens dans le monde, la libération de Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd en prison au Groenland depuis le 21 juillet à la demande des autorités japonaises. L’initiative a déjà reçu le soutien de Moetai Brotherson et de plusieurs autres associations.

[MàJ 04/09 : le rassemblement a lieu ce mercredi 04/09 à 16 heures et non jeudi comme nous l’avions d’abord écrit]

Pour les organisateurs, il s’agit « d’envoyer les bonnes énergies du mana polynésien à Paul Watson ». Le fondateur de l’ONG Sea Shepherd en a probablement besoin, dans sa cellule du centre pénitentiaire de Nuuk où il est retenu depuis bientôt un mois et demi. Le 21 juillet dernier, les autorités groenlandaises ont en effet arrêté le marin et militant canadien sur son bateau, sur la base d’une notice rouge d’Interpol émise en 2012 à la demande du Japon. Paul Watson est depuis bien longtemps dans le collimateur de Tokyo pour sa lutte acharnée contre la chasse aux cétacés, et aux baleines en particulier.

L’extradition vers le Japon, un « arrêt de mort »

Les autorités nippones le considèrent comme responsable de deux incidents survenus en 2010 dans l’océan Arctique entre baleinier japonais et un trimaran de Sea Shepherd qui tentait de l’empêcher de poursuivre sa campagne de pêche. Quelques semaines plus tard, un des cadres de l’ONG réussissait à monter à bord du même baleinier pour tenter de mener une « arrestation citoyenne » de son capitaine. Ce qui avait valu au militant de passer plusieurs mois en prison au Japon. Ce combat et ces méthodes, qui lui valent beaucoup de soutien dans le monde, mais qui sont parfois critiqués pour leur manque de résultat concret, Paul Watson, 73 ans, et résident français depuis un peu plus d’un an, ne les a jamais abandonnés. Fin juillet, il était d’ailleurs de passage au Groenland sur sa route vers le passage du Nord-Ouest, pour « intercepter » un autre navire usine en route vers le Pacifique Nord.

Le militant, qui s’est séparé des branches « globale » et américaine de Sea Shepherd mais reste proche de certaines antennes nationales et président de la « Fondation Captain Paul Watson », est donc dans l’attente de plusieurs décisions. Dès ce mercredi, un juge de Nuuk doit se prononcer sur son maintien en détention, tandis que le gouvernement danois – dont dépend le territoire autonome du Groenland – doit répondre, à une date non déterminée, sur la demande d’extradition formulée par le Japon. Il y a quelques jours, le médiatique capitaine, particulièrement populaire en France où il s’est installé il y a un an, expliquait depuis sa cellule qu’un extradition signerait son « arrêt de mort ». Et remerciait ses soutiens, au premier rang duquel Emmanuel Macron qui dit s’être investi « personnellement » pour obtenir sa libération.

« le deuxième plus grand sanctuaire au monde se mobilise ! »

Ce mercredi à Paofai, c’est la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali, qui devrait donner, lors d’un direct téléphonique des nouvelles du capitaine. Et remercier au passage le président Moetai Brotherson, qui a, dès le 23 juillet, écrit aux autorités nippones pour leur demander d’abandonner les poursuites contre le militant écologiste. Le président du Pays, qui a justement visité le Japon quelques jours auparavant, a lui même partagé l’appel au « sit-in » de Mata Tohora. l’association de protection des cétacés explique aussi avoir le soutien du ministre de l’Environnement Taivini Teai, et prévoit, sur place, des discussions en compagnie d’autres collectifs, comme la Brigade Verte, Mama Natura, Hotuarea Nui.

« Le Groenland sera informé que le deuxième plus grand sanctuaire au monde pour les mammifères marins se mobilise ! » écrit Mata Tohora. Ce rendez-vous à Paofai, à 16 heures autour de la statut de Bobby intervient au lendemain d’un grand rassemblement programmé par Sea Shepherd France place de la République à Paris, en présence de nombreuses personnalités de la lutte écologiste.

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