Un homme est en garde à vue pour l’agression d’une femme et le viol d’une autre la semaine dernière à Colombes.
L’INFO. Rodant aux alentours de la gare de Colombes, dans les Hauts-de-Seine, l’homme a probablement récidivé et bouleversé le destin de deux femmes. Un individu âgé de 26 ans a été placé en garde à vue lundi matin pour l’agression de deux femmes la semaine dernière à Colombes, dans les Hauts-de-Seine. Il est soupçonné d’avoir agressé mercredi soir une femme de 32 ans, toujours dans le coma, et d’en avoir violé une autre, âgée d’une vingtaine d’années, quelques dizaines de minutes plus tard.
Il défigure une femme. Les faits remontent au 7 août. Vers 22 heures, une jeune femme sort de la gare de Colombes pour regagner son domicile. Elle est au téléphone avec un ami lorsque ce dernier entend un cri étouffé. Inquiet, il prévient la police qui retrouve la victime gisant au sol, inconsciente. « Ma fille baignait dans une marre de sang. Elle a été frappée à coups de poing au visage à de très nombreuses reprises. Elle est actuellement toujours dans le coma à l’hôpital Beaujon » à Clichy, a raconté sa mère. Toutefois, le pronostic vital de la jeune femme, responsable marketing dans une entreprise dédiée aux services à la personne, « ne semble plus engagé », selon le parquet.
Puis en viole et vole une autre. Lancé dans ce qui semble être un raid ultra-violent, l’agresseur présumé s’en est pris une quarantaine de minutes plus tard à une autre jeune femme, qui regagnait également son domicile depuis la gare de Colombes. Il l’a violé sous la menace d’un couteau et lui a dérobé son sac.
Un récidiviste en semi-liberté. L’enquête a été confiée à la police judiciaire qui, grâce aux images de vidéosurveillance, a interpellé lundi matin le jeune homme à son domicile. « Nous avons pu très vite faire le rapprochement entre les deux affaires », a souligné le procureur de Nanterre, Robert Gelli. Et pour cause : l’auteur présumé était « connu très défavorablement des services de police pour de nombreux faits de violence, de vols et une agression sexuelle commise en juin 2009 et pour laquelle il avait déjà purgé sa peine ».
Pire, il purgeait au moment des faits une autre peine et bénéficiait d’un régime de semi-liberté depuis mai 2013. Condamné pour « conduite en état d’ivresse, conduite sans permis de conduire, recel, refus d’obtempérer, dégradation », il devait rentrer tous les soirs à la prison de la Santé, selon les informations de RTL qui ajoute que, le soir des faits, il serait rentré avec près de trois heures de retard sans que cela attise les soupçons des agents pénitentiaires. De son côté, Le Parisien affirme mardi que le suspect a été interpellé à son domicile. Seule certitude, la mère d’une des victimes a, pour sa part, déploré qu' »on ait laissé un homme au casier judiciaire extrêmement chargé et qui a prouvé sa dangerosité par le passé en liberté ». « Je suis outrée que la justice de mon pays fonctionne ainsi », a-t-elle ajouté.