PROXÉNÉTISME – Sept personnes ont été écrouées vendredi au terme d’une enquête débutée en octobre 2013.
A force de torturer l’une des prostituée du réseau, cette dernière s’est retournée contre eux et a causé leur perte. Un réseau de prostitution chinois opérant dans des appartements parisiens a été démantelé vendredi. Sept personnes ont été écrouées, a-t-on appris samedi de source judiciaire. Quatre autres ont également été mises en examen mais laissées libres sous contrôle judiciaire. Toutes avaient été interpellées cette semaine.
La police informée par une prostituée. L’enquête avait démarré quand, en octobre, une femme d’une quarantaine d’années dépose plainte pour avoir été torturée dans l’appartement du XIIIe arrondissement, où elle se prostituait : coups, tentative d’étouffement avec un oreiller, brûlures de cigarettes. Elle se plaint également que son argent lui est confisqué. La victime explique que son supplice est orchestré par une femme, avec la participation de trois hommes de main, tous de nationalité chinoise.
Un réseau très organisé. Au fil de leurs investigations, les enquêteurs découvrent un réseau de prostitution s’appuyant sur une filière d’immigration clandestine, qui acheminait des Chinoises vers la France où elles étaient prostituées. Les profits étaient rapatriés en Chine pour être investis dans l’immobilier, a précisé la source.
Parmi les personnes mises en examen, deux autres femmes, adjointes de la dirigeante présumée du réseau, et une « standardiste » chargée de gérer les appels des clients, ainsi qu’un homme qui fournissait les appartements, selon une source proche du dossier qui décrit la « rare violence » des proxénètes présumés.
L’enquête a été menée par deux offices centraux de la police judiciaire, celui pour la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi d’étrangers sans titre (Ocriest) et celui pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH).