AFPINTERNATIONAL Un train déraille en Espagne: 4 morts, dont un Portugais et un Américain AFP 2016-09-09 09 Sep 2016 AFP O Porriño (Espagne) (AFP) – Quatre personnes – deux Espagnols, un Portugais et un Américain – ont trouvé la mort vendredi dans le déraillement d’un petit train en Espagne, près de la frontière avec le Portugal, et des dizaines de passagers ont été blessés. Le conducteur du train, de nationalité portugaise, a été tué dans l’accident qui s’est produit en Galice, dans le nord-ouest de l’Espagne. Un Américain figure au nombre des morts, a indiqué une porte-parole de la Région à l’AFP. Il y a trois ans, cette région avait déjà connu le pire accident ferroviaire survenu en Espagne depuis 1944, qui avait fait 80 morts. Vendredi matin, le petit train transfrontalier de trois wagons devait relier Vigo en Espagne à Porto au Portugal. Il a déraillé vers 9H30 (07H30 GMT) alors qu’il allait entrer en gare de O Porriño, au sud de Vigo, selon la compagnie ferroviaire espagnole Renfe. Le wagon de tête, complètement renversé, a heurté un pilier électrique, a constaté un photographe de l’AFP. Les deux autres wagons semblaient presque intacts. « Il y avait à bord des Espagnols et des Portugais en nombre important mais aussi des Américains, des Allemands, des personnes du Chili, d’Argentine », etc., a dit à la télévision 24 horas l’adjoint à la Santé du gouvernement régional de Galice, Jesús Vázquez Almuíña. Certains étaient des marcheurs ayant parcouru le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Un jeune Espagnol de 23 ans, habitant de Vigo, est décédé aux urgences, a-t-il dit. Un contrôleur d’une cinquantaine d’années, également de Vigo, a aussi été tué, a assuré le journal régional La Voz de Galicia. Selon la Région, 48 blessés ont été répertoriés. A la mi-journée, 37 restaient hospitalisés mais aucun n’était en danger en mort. – le premier wagon renversé – « On était tranquillement assises et soudain le train a commencé a faire comme ça », a témoigné une passagère du deuxième wagon, mimant un balancement. « J’ai vu qu’il ne s’arrêtait pas et je suis tombée », a-t-elle ajouté, dans une vidéo diffusée par La Voz de Galicia. Quand l’accident s’est produit, un adolescent de 15 ans, Alex Ramilo, passait à vélo sur le petit pont surplombant la voie. « J’ai entendu un bruit assourdissant. J’ai tourné la tête et j’ai vu le train dérailler. J’étais sans voix, vraiment choqué », a raconté à l’AFP ce garçon joint par téléphone dans un café d’O Porriño. Puis « énormément de gens » ont afflué dans la petite gare toute proche et « comme les secours manquaient d’effectifs, certains les aidaient même à extraire les gens des wagons », a rapporté l’adolescent. Le train, qui transportait au moins 65 personnes, était loué à la Renfe par la compagnie ferroviaire portugaise Comboios de Portugal (CP), qui gère la ligne avec sa consoeur espagnole. « Le train était en parfait état. L’entretien du matériel roulant n’est pas en cause », a assuré à O Porriño le président des chemins de fer portugais, Manuel Queiro, devant les télévisions portugaises. « La voie était en parfaites conditions pour la circulation des trains », a dit le secrétaire général du Syndicat des conducteurs espagnols (Semaf), Juan Jesus Garcia Fraile. Le gestionnaire du réseau, l’entreprise publique Adif, a ouvert une enquête pour déterminer les causes du drame qui, sur place, suscitait énormément de questions. « C’est une section de voie droite, le train devait s’arrêter à 50 mètres, alors ce n’est pas quelque chose de très normal », a dit à 24 horas le patron de la cafétéria de la gare, Ramon Gonzalez. Différents partis ont suspendu la campagne qui venait de débuter pour des élections régionales fin septembre en Galice. Le chef du gouvernement sortant, le conservateur Mariano Rajoy, originaire de la région, était attendu sur place en fin d’après-midi. La Galice avait été endeuillée, le 24 juillet 2013, par une terrible catastrophe ferroviaire qui avait fait 80 morts et 144 blessés près de Saint-Jacques-de-Compostelle. Seul avait été mis en cause le conducteur, distrait par une conversation téléphonique quelques minutes avant l’accident survenu dans un virage. Le train roulait à 179 km/h au lieu des 80 km/h autorisés. Fin juin, la justice a rouvert l’enquête sur cet accident pour déterminer si le gestionnaire du réseau pourrait aussi avoir une part de responsabilité. © AFP MIGUEL RIOPAPompiers et secouristes le 9 septembre 2016 à Porrino après le déraillement d’un train à O Porriño, dans le nord-ouest de l’Espagne Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)