Radio1 Tahiti

Un ‘uru c’est 20 bols de riz !

Ia orana. Teatarii Toofa, 43 ans, maman de 5 enfants, originaire de Rurutu. Mes racines familiales sont ancrées dans notre Fenua, et dans mon potager bio. C’est d’Agriculture que je veux vous parler.

Après 33 ans de CEP, le bilan du secteur agricole est triste. La « manne nucléaire » a démantelé notre culture et notre capacité de souveraineté alimentaire. Nous sommes aujourd’hui ultra-dépendants de nos importations pour … manger !  Mais, l’augmentation de la population mondiale et du prix des hydrocarbures rendra ces importations hors de portée dans quelques années : trop rares, elles seront conservées par les grand Pays pour leur propre usage, trop chères, quand bien même quelqu’un voudrait encore nous en vendre. Comme dirait mon dernier : « Comment ia ? »

L’objectif de l’UPLD est simple : « Growing our own food is like printing our own money ». 70% de souveraineté alimentaire dans 20 ans !

Depuis 2011, le renouveau de notre agriculture est lancé. On est passé de 644 millions engagés et seulement 342 millions liquidés en 2010 à 1 milliard 339 millions engagés et plus de 750 millions liquidés en 2012.

Derrière ces chiffres une réalité : Recensement Général Agricole, station de reproducteurs porcins de Opunohu, rénovation des hangars de Tubuai, station de recherche agronome de Papara, 1ère miellerie collective de Hiva ‘Oa, ateliers relai de Nuku-Hiva et Tubuai pour le stockage du bois, résolution des problèmes d’eau du plateau d’Afaahiti qui trainaient depuis 10 ans … Ça c’est fait !

Comment atteindre notre objectif ? Quel est le potentiel de croissance de notre agriculture ? Retenons 4 points clefs :

Cela veut dire que:

Tout d’abord aménager les espaces ruraux. Pistes forestières, routes de désenclavement, retenues collinaires (eau) et réseau hydraulique agricole. C’est la base. Inciter également les propriétaires en indivision à se constituer en Groupement foncier agricole.

En parallèle il faut travailler au développer les filières

Élevage :

Agriculture :

Nous avons dépassé le stade des idées. 70% de souveraineté alimentaire dans 20 ans ? J’y crois, parce que je le vis.