La première session des assises de l’année s’ouvre mardi pour trois semaines. Le dossier central de cette session est également le plus sensible et risque d’être jugé à huis clos compte-tenu de la minorité des victimes au moment des faits. Il concerne une sordide affaire de « prostitution alimentaire » entre 1993 et 1999 dont a été victime une jeune adolescente de moins de 15 ans en Polynésie…
Pas moins de trois jours de procès devant la cour d’assises de Papeete seront consacrés les 22, 23 et 24 février à un terrible fait divers perpétré dans les années 90 en Polynésie. Une affaire jusqu’ici méconnue et dont les détails ne seront pas entièrement révélés, par égard pour les victimes mineures au moment des faits. Dans cette affaire, un couple est accusé d’avoir prostitué leur propre fille de 13 ans entre 1993 et 1999 auprès d’un hôtelier de Polynésie aujourd’hui âgé de plus de 80 ans. Des faveurs sexuelles qui auraient servi à payer les frais d’hébergement et de restauration du couple… Les faits n’ont été dénoncés que récemment par la victime, aujourd’hui majeure. Au cours de la procédure, deux autres victimes de l’hôtelier ont été identifiées et un autre homme a été accusé de viol sur la principale victime. Le père de cette dernière est décédé il y a quelques mois. Les quatre accusés qui devaient comparaître à la barre ne seront donc finalement plus que trois. Ils encourent 20 ans de réclusion criminelle.
Bagarre fratricide à Afaahiti
L’autre gros dossier de cette audience des assises est le meurtre d’un jeune homme de 29 ans par son propre frère âgé de 33 ans en novembre 2012 à Afaahiti. Les deux hommes s’étaient violemment disputés et bagarrés lors d’une fête trop alcoolisée à la Presqu’île. Après plusieurs échanges de coups, le grand frère avait porté 8 coups de couteau à la victime notamment au niveau du coeur et de l’abdomen. Après plusieurs mois en détention provisoire, l’auteur des faits a été remis en liberté et accueilli par sa famille. Il comparaîtra donc libre les 18 et 19 février prochain.
Jugée pour des pressions sur une victime de viol
Le 1er mars une affaire assez peu commune sera jugée par la cour d’assises d’appel. Une jeune femme est accusée d’avoir fait pression sur une victime de viol pour lui demander de se rétracter. Un délit correctionnel, qui ne sera jugé que par des juges, sans jurés, et qui a été disjoint d’une précédente affaire de viol jugée aux assises… La jeune femme encourt 3 ans de prison et plus de 5 millions de Fcfp d’amende. Elle avait écopé d’un an de prison avec sursis en première instance, mais a décidé de faire appel…