Une ressortissante américaine a été interpellée le 18 août dernier dans un hôtel de Tahiti au moment où elle allait prendre possession d’un colis contenant 200 gr d’Ice. Qualifiée de « passeuse professionnelle » par les gendarmes et les douaniers qui ont révélé l’affaire vendredi, elle s’était fait envoyer la drogue depuis la Californie pour alimenter un réseau local de dealers. Depuis quatre autres personnes ont été interpellées dont une incarcérée vendredi à Nuutania.
La collaboration entre les services des douanes et la gendarmerie porte ses fruits. C’est en substance le message qu’on voulu faire passer le directeur des douanes, Richard Marie et le colonel Pierre Caudrelier. Les deux hommes ont révélé vendredi le démantèlement d’un trafic d’ice en Polynésie française. « C’est la complémentarité des services qui a permis de réaliser cette affaire » ont déclaré communément les deux hommes. Dans les faits, une ressortissante américaine d’une trentaine d’année a été interpellée jeudi 18 août par les douaniers à l’hôtel où elle résidait. C’est au moment où elle allait prendre possession d’un colis contenant 200gr d’ice que les agents sont intervenus. Un paquet qu’elle s’était elle-même envoyé de Californie pour alimenter un réseau de dealers locaux. Les premiers éléments de l’enquête laissent à penser que cette américaine connait manifestement bien la Polynésie et n’en était pas à son coup d’essai. Les autorités soupçonnent plusieurs allers-retours. Mise en examen pour importation et contrebande de stupéfiants elle est actuellement incarcérée à Nuutania. Depuis quatre autres personnes, résidentes à Tahiti, ont été interpellées par les gendarmes. L’une d’elle a été présentée ce vendredi après-midi au parquet et incarcérée dans la soirée à Nuutania. L’enquête n’en est qu’à ses débuts et d’autres interpellations pourraient être ordonnées. Avec cette nouvelle affaire les enquêteurs s’accordent à dire que le travail commun des services porte un coup dur aux trafiquants. Le prix de l’ice à la revente est ainsi passé de 90 000 Fcfp à 140 000 Fcfp le gramme, preuve pour les autorités que les dealers ont de plus en plus de mal à se fournir.