Tania Mu, résidente trentenaire de Paea, a décidé de créer une association pour changer la situation de la circulation routière sur la côte ouest. Elle recherche des partenaires de tous bords pour trouver des solutions concrètes, puisque depuis son adolescence rien a changé. « Ras-le-bol » des embouteillages, du manque d’infrastructures, des problèmes de sécurité routière.
Tout commence avec un embouteillage de trop, « 40 minutes pour parcourir un kilomètre », « dès qu’il se passe quelque chose sur cette route, on se retrouve à arriver chez soi super tard ». C’est le déclencheur pour Tania Mu, résidente de Paea travaillant à Faa’a, qui a ouvert un groupe de discussion sur Facebook et qui souhaite aujourd’hui monter une association : Stop embouteillages côte ouest, un nom sujet à variation, mais qui se veut pratique. Aujourd’hui elle recherche des volontaires « prêts à investir du temps » pour faire partie de cette association à but « consultatif » d’où elle espère voire « émerger des idées, qui pourront être évaluées et discutées ».
« On est délaissés et c’est une aberration »
Si la problématique des migrations pendulaires de la côte ouest – existant aussi sur la côte est – est bien connue à Tahiti et depuis longtemps, les projets pour y remédier n’ont pas été suffisamment efficaces, pour ceux qui ont abouti. Parmi les commentaires la problématique de la route du Sud et des expropriations revient, mais « ça n’est plus possible » pour Tania Mu de continuer comme ça. Elle témoigne pour d’autres, dans des situations bien pires que la sienne, qui résident à la presqu’île ou tout juste à Papara, et doivent faire plusieurs heures de trajet par jour. Son post initial sur le réseau social invite à la réflexion sur le « réaménagement du rond-point du Méridien », circulation dans la « servitude qui vient de la Pointe des pêcheurs », « empruntée par tous les tricheurs qui circulent dangereusement dans un quartier très familial », « élargissement de la voie de circulation jusqu’aux grottes de Maraa » pour « une circulation plus fluide et surtout plus sécurisée ». En ce qui la concerne, à Paea elle a vu les travaux des dernières années créer « énormément d’embouteillages » et aujourd’hui les nouveaux trottoirs servir de « parking »…
Au-delà des trajets excessivement longs, l’insécurité routière
Tania Mu insiste pour dire qu’elle souhaite aborder la circulation de « tous les usagers de la route » et au-delà de leur circulation fluide, leur sécurité. Sur le tronçon qu’elle parcourt quotidiennement elle désigne la servitude entre la Pointe des pêcheurs et le rond-point du Méridien » qui serait empruntée par des voitures pour contourner les embouteillages… au détriment des riverains dont elle relaie l’inquiétude. Mais c’est un exemple parmi tant d’autres : difficile de faire un jogging ou du vélo en bord de route en toute sécurité, alors que ce sont des alternatives à la circulation en voiture.