La néozélandaise Parris Goebl concourra fin septembre aux Emmys, les oscars de la télévision américaine, pour son travail avec Rihanna. Une marche de plus dans une carrière fulgurante de cette chorégraphe de 28 ans, qui revendique ses racines polynésiennes.
« J’ai vraiment fondu en larmes ». C’est ainsi que Parris Goebl a annoncé sa nomination aux Emmy Awards, prestigieuses récompenses de la télévision américaine. La Néo-zélandaise, née à Auckland d’une mère samoane, et qui revendique ses origines polynésiennes, mais aussi chinoises et écossaises, va concourir dans la catégorie « meilleure chorégraphie pour un programme de variété ». La chorégraphie en question n’a pas été réalisée pour un clip ou un concert, mais lors d’un extravagant défilé de lingerie de la marque « Savage X Fenty », lancée par Rihanna. La chanteuse a fait sensation lors des dernières éditions de la New York Fashion Week, avec ses défilés au rythme et à la mise en scène très novatrices. Des shows devenus assez populaires pour attirer la plateforme Amazon Prime, qui a diffusé le dernier en septembre 2019.
Le swag polynésien
« Parri$ », fondatrice d’un désormais célèbre studio de danse à Auckland et aujourd’hui basée à Los Angeles, n’en est pas à sa première collaboration avec des stars américaines. À 28 ans, elle a déjà dansé, créé des chorégraphies ou mis en scène des concerts pour Janet Jackson, Jennifer Lopez, Shakira, Nicki Minaj ou encore Justin Bieber. Les clips sur lesquels elle a travaillé depuis ses débuts dans le milieu de la danse, à l’âge de 15 ans, totalisent plus de trois milliards de vues sur Youtube. Une carrière qui lui avait déjà valu de nombreux honneurs, dont celui de recevoir, il y a quelques semaines, la médaille de l’ordre du mérite néo-zélandais.
Tout au long de son parcours, la jeune femme d’origine samoane – sa mère, LeeAnn Siteine , est née à Pegasa, à côté d’Apia – a voulu mettre en relief la culture polynésienne, dont certains aspects (haka, arts oratoires) peuvent se rapprocher du monde du hip-hop, estime-t-elle. Très fière de sa culture « demie » (afakasi en samoan) elle a créé son propre style de danse, appelé Polyswagg – pour « Polynesian swagger ».
Cette nomination – la deuxième pour la Nouvelle-Zélande avec celle de Taika Waititi pour sa voix dans Mandalorian – pourrait être un nouvelle marche dans la notoriété de Parris Goebel. « Je me sens tellement bénie, tout est possible », écrit-elle sur Instagram.