ACTUS LOCALES Une cure de jouvence et un nouveau « pacha » pour le Prairial Charlie Réné 2023-07-19 19 Juil 2023 Charlie Réné Le capitaine de frégate Alexis Gollnisch a pris ce mercredi le commandement du Prairial, le plus gros bâtiment de la Marine nationale en Polynésie. Il remplace ainsi François Maignan, qui en seulement un an de commandement a mené 160 jours d’opération à l’extérieur, de l’Amérique du Sud à la mer de Chine en passant par Hawaii. La frégate, elle, est en arrêt technique pour retrouver « tout son potentiel » d’ici 4 mois. Uniformes de cérémonie, médailles de sortie et garde-à-vous, ce matin, à la base navale de Papeete. L’équipage du Prairial – près d’une centaine de marins et d’officiers – était réuni à terre pour accueillir son nouveau commandant Alexis Gollnisch. Le capitaine de frégate prend la suite du capitaine de vaisseau François Maignan, très ému de ce départ après une année à la barre du plus gros bâtiment de la Marine nationale en Polynésie. Une année, « ça peut paraitre court », précise-t-il, mais celle-ci fut des plus intenses : 160 jours d’opérations, dont 136 jours de mer, qui ont amené la frégate de 96 mètres dans les eaux hawaiiennes, en Amérique latine, puis du côté de l’Asie jusqu’au très tendu détroit de Taïwan… Moment fort de ces missions, l’atterrissage de l’hélicoptère de bord au milieu de la zone démilitarisée coréenne. Ou encore le secours apporté au Guise, bâtiment de guerre péruvien en perdition en raison d’un feu violent à bord. L’équipage du Prairial qui a aidé à maîtriser l’incendie et à évacuer les blessés, a reçu collectivement une lettre de félicitation de l’état-major. Un bateau trentenaire mais qui peut encore « faire beaucoup de choses » En partance pour Toulon, l’ancien « pacha » a adressé avant son départ un rapport à ses supérieurs pour vanter les capacités du Prairial et de son équipage. « Oui le bateau a 30 ans, oui il a des équipements qui sont parfois obsolète, mais ça reste quand même un formidable vecteur sur le théâtre et un formidable outil de coopération, puisqu’on a coopéré avec une grande partie des nations riveraines du Pacifique, explique le capitaine de vaisseau. Et puis il y a des avancées : la liaison 22 qui est un outil de partage de données tactiques, le nouvel hélicoptère Dauphin… Il y a des choses qui avancent et même si ça n’est pas un équipement de dernière génération, on peut faire beaucoup de chose, quand l’équipage est pleinement engagé ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2023/07/PRARIAL-1-Maignan.wav De l’engagement, de la ténacité, mais aussi de la bienveillance et de l’humilité, c’est aussi ce qu’a demandé Alexis Gollnisch à son équipage après avoir été désigné commandant par le contre-amiral Geoffroy d’Andigné, le « Comsup' » des troupes de Polynésie et de l’armée française dans la zone Asie-Pacifique. Le nouveau « pacha » du Prairial n’arrive pas en terre inconnue : passé le porte-hélicoptère Jeanne d’Arc, la frégate anti-aérienne Chevalier Paul, ou la frégate anti sous-marine Dupleix, l’officier a déjà servi en Polynésie, en commandant un des équipages du Bougainville, et en naviguant, déjà, à bord du Prairial, voilà 7 ans. Sa carrière l’a amené à des missions très variées, la « lutte sous la mer », sa spécialité, les opérations anti-piraterie dans le golfe d’Aden, l’opération Harmattan au large de la Libye, la surveillance du narcotrafic en Méditerranée… Une thématique qu’il devrait retrouver à bord du Prairial qui remplit, quand il n’est pas déployé dans la région des missions de surveillance de la zone maritime aux côtés de l’Arago, du Bougainville, et bientôt du patrouilleur Teriieroo a Teriierooiterai dont la livraison, d’abord prévue en fin d’année, a « glissé » vers le mois de mars 2024. 4 mois d’inspections et de réparations La passation de commandement, ce matin, s’est faite à terre à la base navale, plutôt que sur la frégate de surveillance, puisque le navire de 94 mètres de long vient d’entrer en maintenance pour 4 mois. « Tous les trois ans, on a un grand arrêt technique et c’est ce qui va nous permettre de revoir le bateau, d’inspecter, de réparer, de faire des visites de moteurs, pour que l’on puisse retrouver tous les potentiels d’emploi du Prairial et accomplir nos missions ». Des missions qui restent à définir avec l’État-major, « mais il y a de grandes chances que ce soit dans la continuité de ce qui se faisait auparavant, c’est à dire des missions de coopération militaire régionale ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2023/07/PRAIRIAL-2-alexis.wav Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)