Mardi matin, le procureur de la République de Papeete, Hervé Leroy, a lu un communiqué sur l’affaire de coup de couteau mortel de Bora Bora survenu dimanche. Le mineur, auteur du coup mortel, et sa victime s’étaient disputés sur le motif « vraiment futile » de la « dégradation d’une enceinte acoustique ». Le suspect mineur encourt 30 ans de réclusion criminelle « si l’excuse de minorité n’est pas retenue ».
Dans un communiqué lu mardi à la presse, le procureur de la République de Papeete, Hervé Leroy, a dévoilé les détails de l’affaire du coup de couteau mortel survenu dimanche à Faanui sur l’île de Bora Bora. Le matin du drame, l’auteur des faits, un mineur de 17 ans, et sa victime, un père de famille de 28 ans, s’étaient « alcoolisés massivement » depuis « le levé du soleil ». Les deux hommes, entourés d’amis et de la famille, avaient consommé du komo, du rhum et trois bouteilles de pastis.
Une dispute a éclaté entre le suspect et la victime au « motif vraiment futile de la dégradation d’une enceinte acoustique », a précisé le procureur. La victime a insulté le suspect avant de lui asséner des gifles et des coups de poings. Le mineur est alors allé chercher un couteau de cuisine à la lame de 18 cm. Les insultes ont continué jusqu’à ce que le mineur frappe mortellement la victime « dans la région du cœur ». L’homme de 28 ans est décédé rapidement.
Information judiciaire ouverte pour « meurtre »
Lors de son audition par les enquêteurs de la gendarmerie, le suspect a expliqué qu’il s’alcoolisait avec la victime tous les weekends. Mardi, le procureur de la République a indiqué qu’un juge d’instruction serait saisi du dossier dans l’après-midi pour poursuivre les investigations. Une autopsie est notamment programmée. Le juge des libertés et de la détention va être saisi pour décider de placer en détention provisoire le mineur « au regard de la nature criminelle des faits ».
Le suspect est connu des services de gendarmerie mais son casier judiciaire est vierge. Il encourt 30 ans de réclusion criminelle pour meurtre « si l’excuse de minorité n’est pas retenue par la cour d’assises ». Avant de terminer la lecture de son communiqué, le procureur a regretté que « cette affaire illustre une fois de plus la problématique majeure de l’intoxication alcoolique des mineurs et des jeunes majeurs ». Hervé Leroy qui a déploré « la défaillance de certains parents qui laissent leurs enfants se mettre dans un état dangereux pour eux même et les autres ».