ACTUS LOCALESJUSTICE Une enquête pénale sur les bonbonnes du Kura Ora Antoine Samoyeau 2019-01-18 18 Jan 2019 Antoine Samoyeau A la suite d’une plainte déposée dès lundi par le Pays, le parquet de Papeete a ouvert mardi une enquête pour « pollution » à la suite de l’immersion des bonbonnes de bromure de méthyle à l’intérieur du navire Kura Ora II. Selon les informations recueillies par Radio 1, ce ne sont pas seulement 30 bonbonnes, mais plus de 80 qui ont été immergées avec le navire ! Alors que l’enquête administrative du Pays est en cours pour tenter de discerner les responsabilités dans l’immersion des bonbonnes de bromure de méthyle à l’intérieur du Kura Ora II le 11 janvier dernier, Polynésie la 1ère a annoncé jeudi qu’une deuxième enquête pénale était également en cours. En effet, le gouvernement a déposé plainte dès lundi après avoir pris connaissance des remontées à la surface d’une trentaine de bonbonnes polluées juste après l’immersion du navire. Le parquet a ouvert une enquête pour « pollution » confiée à la brigade nautique de la gendarmerie. De premières investigations ont déjà été menées cette semaine, notamment dans les entrepôts du service de biosécurité d’où provenaient ces bonbonnes. Selon les informations de Radio 1, ce ne sont d’ailleurs pas uniquement 30 bonbonnes vides qui ont été immergées avec le navire, mais plus de 80 ! Aucun des chefs des services impliqués n’était au courant De son côté, l’enquête administrative se poursuit en interne à l’administration. Le président Edouard Fritch a répété jeudi qu’il souhaitait des « sanctions » contre les responsables de cette situation. Lire aussi : Les bonbonnes polluées, du service phyto au Kura Ora Toujours selon nos informations, l’enquête a rapidement identifié des responsabilités à des degrés divers dans trois services ou établissements : la direction de la biosécurité, la direction de l’environnement et le Port autonome. De sources concordantes, il ressort des premières investigations que les directeurs de ces trois services et établissements n’avaient aucune connaissance de l’opération menée par des agents de leurs propres services. « Les chefs de service n’étaient pas au courant. Ils ont appris la nouvelle lorsque les bonbonnes sont remontées, en même temps que nous », affirmait-on jeudi au gouvernement. Enfin, on sait également aujourd’hui qu’il existe une procédure écrite à la Direction de l’environnement précisant les conditions règlementaires pour l’immersion de telles bonbonnes contenant des produits toxiques ou polluant. La procédure prévoit de sceller ces bonbonnes en les coulant dans du béton, et ensuite seulement de les intégrer éventuellement à un bateau à immerger, après certification. Procédure qui n’a pas été respectée pour les bonbonnes de bromure de méthyle. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)