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Une « marche blanche » contre la violence et le silence

Le collectif Stop à la violence en Polynésie française organise demain samedi 14 septembre une marche contre la violence entre la Cathédrale et le Palais de justice de Papeete. « Ici à Tahiti, on n’ose pas parler, on ne dénonce pas, » dit Vaite, l’une des animatrices du collectif.

C’est une marche contre la violence envers les femmes, et contre le silence :  « Ici à Tahiti, on n’ose pas parler, on ne dénonce pas, » regrette Vaite, animatrice bénévole du collectif Stop à la violence en Polynésie française avec Terainui Ellacott-Hamblin, qui avait perdu son frère Sandy en 2015 suite à une violente agression à Bora Bora. La marche blanche qui avait suivi avait rassemblé 4 000 personnes. Cette fois, disent-elles,  « nous nous rassemblons pour rendre hommages à toutes ces femmes décédées, ces belles personnes qui n’ont pu être sauvées. Nous nous réunissons aussi pour toutes celles qui se battent avant, pendant et après ! »

Elles veulent rendre la parole aux victimes de violences. Le collectif a pris vie il y a un an : « on s’est tous retrouvé, il y avait des victimes, des parents, des femmes seules, des femmes en couple. Et tout le monde a commencé à parler », raconte Vaite. La page Facebook du collectif recueille de nombreux témoignages, parfois pris en compte par les autorités.

La situation empire en Polynésie, dit-elle, et les moyens ne sont pas à la hauteur des enjeux. La Polynésie n’a ni les structures ni les professionnels en nombre suffisant pour aider les victimes.

Le collectif Stop à la violence  est aussi particulièrement concerné par les violences subies par les enfants. Vaite met en cause les réseaux sociaux, qui normalisent aux yeux des jeunes des comportements et des paroles violentes : « Tahiti n’était pas prête pour ça. » Là non plus, les parents et les enseignants ne sont pas à la hauteur, et il faut une prise de conscience, dit-elle.

Rendez-vous donc demain à 9 heures devant la Cathédrale, habillés en blanc, « ou en rouge, la couleur de la colère, dit Vaite. Il faut que tout le monde prenne ses responsabilités, le gouvernement, mais aussi le corps enseignant, les parents, aujourd’hui ça concerne tout le monde ».

 

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1 Commentaire

  1. Coco
    15 septembre 2019 à 17h31 — Répondre

    Pour un collectif contre la violence, commencez par une chose primordiale, évitez les jugements, parce que ça aussi c’est une violence ! Qui êtes vous pour vous permettre de dire que les enseignants et les parents ne sont pas à la hauteur?! D’abord, les enseignants n’ont pas la prérogative d’enrayer tous les maux et les fléaux qui touchent notre société et nos enfants et les parents font ce qu’ils peuvent avec les moyens dont ils disposent, leurs forces et leurs faiblesses. Quand on connaît les maux qui les touchent et sur lesquels ils n’ont aucun pouvoir mais au contraire contre lesquels ils luttent chaque jour, manque de ressources, d’emploi, de logement etc.
    Pour un collectif contre les violences, je trouve contradictoire et inapproprié d’inciter à la colère par le port de la couleur rouge.

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