La Toussaint sera l’occasion pour le Pays d’une commémoration de la mémoire des disparus de la crise sanitaire. Les bâtiments publics seront pavoisés, et les Polynésiens sont appelés à respecter une minute de silence, le mardi 2 novembre à 10h30.
636 décès. C’est le bilan officiel de la crise sanitaire en Polynésie. Un bilan dont les autorités ont déjà prévenu qu’il était probablement sous-estimé du fait d’un nombre important de morts survenues à domicile, et qui a ralenti peu à peu son envolée macabre. Un décès lié au Covid a tout de même été annoncé ce matin, le premier depuis 10 jours. La vague est passée, donc, et même si rien ne garantit que la crise sanitaire est terminée, le gouvernement veut profiter de la Toussaint pour se souvenir de ses conséquences déjà dramatiques. Les célébrations doivent être l’occasion de « commémorer la mémoire de tous nos disparus », écrit le Pays dans un communiqué. « La crise sanitaire mondiale, que nous subissons encore aujourd’hui, a emporté de nombreux Polynésiens, y lit-on. Qu’ils soient anonymes ou connus du public, ils sont nos êtres chers pour lesquels nous conservons un souvenir impérissable ».
Le 2 novembre, au sortir du weekend de la Toussaint, l’ensemble des bâtiments publics de Polynésie seront donc pavoisés – c’est à dire décorés de drapeaux. Les Polynésiens sont en outre appelés à respecter une minute de silence à 10h30. « Par cette cérémonie qui se veut sobre et digne, le Gouvernement souhaite rappeler le lourd tribut payé par la Polynésie française ces derniers mois et encourager l’ensemble des Polynésiens à rester prudents face à cette crise ».
Édouard Fritch avait déjà organisé une forme de commémoration, en plein confinement, le 5 septembre dernier. Le président du pays avait appelé à une journée « de prière et de jeûne » et avait organisé à To’ata une cérémonie œcuménique en hommage aux victimes du Covid.