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Une mission parlementaire sur la fin programmée de l’ITR

© Assemblee Nationale

Nicole Sanquer, Stéphanie Atger et Philippe Dunoyer ont été nommés co-rapporteurs d’une mission d’information de la Délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale, sur l’impact de la disparition progressive de l’ITR, la sur-indexation des pensions de retraite dans certaines collectivités ultramarines.

« C’est une demande qui avait été formulée par mes collègues de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française pour étudier les impacts de la suppression de l’ITR » dit Nicole Sanquer, nommée co-rapporteure de cette mission d’information, avec les députés Philippe Dunoyer de Nouvelle-Calédonie et Stéphanie Atger, députée de l’Essonne qui a des racines en Polynésie.

L’indemnité temporaire de retraite (ITR) est ce dispositif qui permet, depuis 1952, aux fonctionnaires d’État civils et militaires ayant servi 15 ans dans certaines collectivités d’Outre-mer (Polynésie, Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna, Saint-Pierre-et-Miquelon, La Réunion et Mayotte) de toucher une pension indexée s’ils s’y installent à la retraite. Une loi de 2008 prévoit son extinction progressive, de 2019 à 2028. Mais alors que le gouvernement central persiste dans son intention de réformer le retraites, quelles conséquences dans les outre-mers ?

Jusqu’à 8 000 personnes concernées en Polynésie

Un dossier qui pourrait concerner, dit Nicole Sanquer, jusqu’à 8 000 personnes au fenua, qui voient déjà depuis deux ans leur pension de retraite diminuer de 800 euros (95 400 Fcfp) par an. « Il est urgent de réagir. Il y a eu un protocole d’accord avec la mise en place d’un dispositif compensatoire, mais aujourd’hui il n’en est rien, aucun dispositif n’a été créé. (…) On veut réellement voir quel a été l’impact pour les outre-mers et (…) quelle est réellement l’économie qu’a fait l’État en supprimant cette indemnité. »

« Il y aura réellement un impact sur l’économie locale »

Au-delà du cliché sur les métropolitains qui vont passer leur retraite au soleil des outre-mers, la députée rappelle que la grande majorité des anciens fonctionnaires d’État qui bénéficient de l’ITR sont des enfants du pays, « qui apportent leur contribution à l’économie du pays. »

Le calendrier de la mission n’est pas encore connu. Nicole Sanquer indique que ce qui devait n’être qu’une « mission flash » d’un mois s’est muée en « une vraie mission, nous aurons plusieurs auditions à organiser, et surtout à faire des propositions pour apporter des solutions à l’État. »

 

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2 Commentaires

  1. deodata
    22 juillet 2020 à 7h43 — Répondre

    la fin de l’ITR… un serpent de mer. Mais avec les zozos au pouvoir à Paris en ce moment, il faut craindre qu’il ne le fasse vivre sous le prétexte qu’il faut que la France fasse des économies « à cause du Covid ». Allez, Nicole, fonce !

  2. Anaa
    22 juillet 2020 à 21h31 — Répondre

    Les pauvres! Malgré la. Suppression de l »ITR ils continueront à percevoir plus que la majorité des travailleurs ! Pourquoi ne pas cotiser à une caisse complémentaire ! C’est cher paiiii….

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