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Une mission sur la mobilité des fonctionnaires ultramarins

© Assemblée Nationale

Une mission parlementaire sur la mobilité des fonctionnaires ultramarins arrive au fenua fin juin. Plus d’un an après la loi Erom qui rend prioritaire le retour en Polynésie des fonctionnaires polynésiens, la député Nicole Sanquer parle d’un « bilan positif ». Les inquiétudes sont pourtant multiples.

La mission parlementaire sur « les carrières et la mobilité des fonctionnaires ultramarins » va se déplacer en Polynésie. Le député guadeloupéen Olivier Serva, président de la délégation outre-mer de l’Assemblée nationale, et qui dirige cette mission parlementaire, va se déplacer au fenua du 26 au 28 juin prochain, a annoncé vendredi matin la députée Nicole Sanquer. Olivier Serva sera accompagné de Jacques Augustin, contrôleur général de l’économie et des finances, précise le communiqué de Nicole Sanquer.

La députée assure également avoir vérifié auprès du ministre de l’Action et des comptes publics Gérald Darmanin que l’article 85 de la loi Erom de février 2017 était bien effectif. Cet article rend prioritaire le retour en Polynésie des fonctionnaires d’État polynésiens. « Un premier bilan positif sur l’avancement des demandes de mutation a été dressé le 21 mars 2018 au niveau de tous les ministères et les services de l’État en métropole. Néanmoins, certains ministères ont encore un travail d’harmonisation à réaliser, notamment au niveau des pratiques de gestion dans les administrations comparables », écrit Nicole Sanquer.

La mobilité des fonctionnaires ultramarins est un sujet de préoccupation en Polynésie française. Le gouvernement français a refusé d’accorder les indemnités d’éloignement et les congés administratifs aux fonctionnaires de l’État travaillant en métropole et dont le centre d’intérêt matériel et moral (CIMM) est situé en Polynésie française, a révélé mercredi Tahiti Infos.

Le 27 mai, un conflit social s’est produit à la direction générale des finances publiques (DGFIP). Principal motif de grève : sur les six lauréats polynésiens d’un concours de catégorie B, seuls deux agents ont été affectés en Polynésie, alors que le retour des Polynésiens en Polynésie est censé être prioritaire.