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Une mobilisation timide des fonctionnaires d’État

Une centaine de fonctionnaires d’État se sont rassemblés pour un nouveau calcul de leur pension de retraite, samedi matin à l’aéroport de Tahiti-Faa’a. Une deuxième mobilisation en deux semaines pour l’intersyndicale (CFE CGC, CGT, FNEC FP-FO, FSU et Solidaires) , avant des actions plus fermes dans les jours à venir, puisqu’un préavis de grève a été déposé, à compter du 17 juin 2024 et jusqu’au 16 août 2024. Rejoints par les députés sortant et candidats à leur réélection, Mereana Reid-Arbelot et Steve Chailloux, les fonctionnaires d’État ont reçu l’assurance que le dossiers sera bien transmis à l’assemblée nationale, quel que soit le résultat des législatives.

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La mobilisation n’a pas vraiment décollé, ce matin à Tahiti-Faa’a. Derrière la banderole de l’intersyndicale, une centaine de fonctionnaires d’État se sont réunis pour protester contre la CVR, nouveau mode de calcul des pensions de retraite, créé pour compenser la baisse progressive de l’ITR. « Ce n’est peut-être pas la foule des grands jours », concède le Secrétaire général de la FSU, John Mau, « mais c’est la deuxième action de l’intersyndicale », après une mobilisation il y a deux semaines devant le haussariat.

Il annonce cette fois un « durcissement clair du mouvement dans les jours à venir, avec des grèves », puisque un préavis déposé la semaine dernière couvre une période de deux mois, du 17 juin au 16 août. Le choix de l’aéroport ? Un terrain bien connu pour une bonne partie de l’intersyndicale, notamment composée de l’aviation civile, des douanes ou de la police (qui ne peut faire grève). « Si on durcit le mouvement, vous pouvez imaginer ce que ça peut donner au fret », relève John Mau, qui revendique plus de 70% de pétitionnaires contre la réforme, dans les services concernées.

Ces derniers mois, la mobilisation des fonctionnaires contre la CVR était surtout concentrée sur lassemblée Nationale, puisque la député Mereana Reid-Arbelot, elle même aiguilleuse du ciel, s’est beaucoup impliquée dans le dossier,. « Nous avons des actions coordonnées avec Mereana, c’est aussi grâce à elle que l’intersyndicale peut maintenir » la pression sur l’État, souligne John Mau.

 

Il était donc « tout à fait normal » que la députée sortante « vienne les voir », quelques heures avant le dépôt de sa candidature à la réélection dans cette 3e circonscription. « Je serai venu, candidate ou pas. Ma première réunion officielle en tant que député a été ce comité interministériel qui s’occupait de l’extinction de l’ITR, j’ai porté ce dossier depuis le début », rappelle celle qui était accompagné de son collègue Steve Chaillou.

« Nous avons précisé que, peu importe les élus – à l’issue des élections législatives anticipées du 29 juin et du 6 juillet- nous allons faire une passation de ces dossiers là entre députés, pour que le combat de nos fonctionnaires puisse continuer à l’assemblée Nationale, au delà de nos chamailleries et des guerres de chapelle », assure le candidat de la 2e circonscription, lui aussi engagé dans le dossier.

Du côté de l’intersyndicale, « on est prêts à aller jusqu’au bout des moyens légaux qui sont à notre disposition ».

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