SUSPICION – Les services de renseignement américains examinent la possibilité de saisir le département de la Justice après la diffusion d’un document confidentiel.
Les services de renseignement américains examinent la possibilité de saisir le département de la Justice après la diffusion mardi par le magazine en ligne The Intercept d’un document confidentiel sur des bases de données antiterroristes. The Intercept, créé par le journaliste Glenn Greenwald, qui a travaillé étroitement avec l’ancien consultant de la NSA Edward Snowden, a publié un graphique détaillant le contenu des bases TIDE (Terrorist Identities Datamart Environment) et TSDB (Terrorist Screening Database).
Le document étant daté d’août 2013, certains médias ont commencé à échafauder l’hypothèse d’une deuxième affaire Snowden et l’existence d’un nouveau « lanceur d’alerte » au sein de la communauté du renseignement. Hypothèse pour l’instant non étayée selon un responsable familier du dossier. Edward Snowden a quitté son poste à la NSA en mai 2013, avant de confier à Greenwald des milliers de documents confidentiels.
Le graphique, qui porte la mention « secret », montre que 680.000 noms sont « suivis avec attention » dans la base TSDB, parmi lesquels 280.000 n’ont « aucune affiliation connue à un groupe terroriste ». Cela correspond à peu près au même nombre que les personnes affiliées à des groupes spécifiques comme Al Qaïda, les taliban, le Hamas et le Hezbollah. Une liste plus restreinte d’individus ayant interdiction de monter dans un avion comporte 47.000 noms, un record selon The Intercept.
A l’époque du document, 240 demandes d’inscription sont reçues chaque jour alors que 60 noms sont effacés. La base TSDB, qui n’est pas classée confidentielle, est elle-même extraite de la base TIDE, qui contient 320.000 noms supplémentaires et qui est, elle, ultraconfidentielle.