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Une procédure pour expulser le Tahoera’a et Gaston Flosse de la rue Cardella

Gaston Flosse dans le stuio loué à l’intérieur du siège du Tahoera’a, où il avait fait installer une plaque chauffante et un frigo, selon lui pour répondre aux exigences des juges. ©C.R.

La famille propriétaire de l’immeuble, au travers de son mandataire judiciaire, conteste la validité du bail du Tahoera’a rue Cardella. La procédure, relancée par les tentatives d’inscription de Gaston Flosse sur les listes de Papeete, a abouti à une demande d’expulsion, en fin de semaine dernière. Plusieurs millions de francs de rattrapage de loyers sont aussi en jeu.

Les tribunaux commencent à connaitre le numéro 4 de la rue François Cardella. « L’immeuble Wohler », à quelques pas du marché de Papeete abrite depuis octobre 2017 et sur tout un étage, le siège du Tahoera’a Huiraatira. Depuis juillet 2019, le chef de file du parti, Gaston Flosse y déclare lui-même résidence, brandissant le bail d’un petit studio à l’intérieur du siège du parti pour demander – jusqu’ici sans succès – son inscription à Papeete.

De procédures administratives en recours judiciaires, des questions ont été soulevées sur la réalité de ce domicile, sur sa durée… Et sur la validité du bail signé par le leader orange avec Raymond Wohler, un proche du Tahoera’a qui fut, un temps, représentant des propriétaires de l’immeuble. Un document qui vaut déjà au Vieux lion une plainte de la mairie de Papeete pour faux et usage de faux. Car Raymond Wohler a été révoqué de son mandat l’année dernière, et l’indivision Wohler-Chavez est désormais représentée  par un mandataire judiciaire. Maître Abner Guilloux conteste donc les différents baux, et a tenté de rentrer en contact avec le parti orange ces derniers mois pour renégocier sa présence dans l’immeuble. Sans réponse, d’après lui. Après une mise en demeure, le mandataire a donc fait déposer, vendredi, une demande visant à expulser le Tahoera’a – et par là même, Gaston Flosse et sa compagne – de l’immeuble de la rue Cardella. Les explications de Me Guilloux.

A l’entendre, la demande d’expulsion n’est donc « en aucun cas politique », mais « une suite logique » à une situation irrégulière. Et celui qui représente les intérêts des propriétaires de l’immeuble propose d’ailleurs de régulariser la situation du parti.

Des indemnités d’occupations à « réévaluer »

Pour le que le Tahoera’a puisse rester locataire, il faudra d’après lui signer un bail en bonne et due forme, mais aussi s’entendre sur les loyers passés et futurs. Car, toujours d’après le mandataire, le parti orange paie depuis son emménagement un loyer de 100 000 francs par mois pour ces quelques 500 mètres carrés de locaux en plein centre-ville. Des conditions « qui doivent bien sûr être réévaluées », insiste-t-il, appelant le parti orange et son chef de file à se mettre à la table des négociations.

D’après nos confrères de TNTV, les sommes demandées au parti atteindraient 11 millions de francs. Le mandataire judiciaire, lui, préfère parler de « négociations à mener », proposant une augmentation substantielle du loyer et la prise en compte des travaux menés dans l’immeuble. La demande d’expulsion pourrait être étudiée par les juges dès la semaine prochaine.

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2 Commentaires

  1. Iritahua
    25 février 2020 à 6h28 — Répondre

    Ça continue toujours les magouilles.

  2. Microstring
    25 février 2020 à 7h52 — Répondre

    Heureusement que le ridicule ne tue pas…

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