Une étudiante de 23 ans, qui se prostituait occasionnellement, a été condamnée à Nancy à 5 ans d’emprisonnement dont 18 mois avec sursis.
Elle avait porté une trentaine de coups de couteau à un de ses clients. Une étudiante de 23 ans, qui se prostituait occasionnellement, a été condamnée lundi à Nancy à 5 ans d’emprisonnement dont 18 mois avec sursis, pour avoir poignardé un de ses clients, qui a survécu. Le parquet avait requis 5 ans d’emprisonnement dont deux avec sursis et mise à l’épreuve.
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Des relations tarifées pour la troisième fois. En décembre 2012, la jeune femme, au physique menu et aux airs d’adolescente, s’en était pris pour des raisons demeurées mystérieuses à son client. Elle entretenait avec ce médecin d’une quarantaine d’années des relations tarifées pour la troisième fois. La victime avait rencontré la jeune fille quelques semaines plus tôt, via un site d’escort-girl.
Le médecin souhaite « tourner la page ». Les faits s’étaient déroulés dans un hôtel du centre-ville de Nancy, à l’issue d’un rapport sexuel : le quadragénaire était allé dans la salle de bains puis, de retour dans la chambre, avait découvert la jeune femme un couteau à la main. Elle l’avait frappé au visage, au thorax et aux bras, puis avait appelé les secours. La victime, dont le pronostic vital a été un temps engagé, n’a aujourd’hui pas de séquelle. Il a fait savoir qu’il souhaitait « tourner la page » et n’était pas présent à l’audience.
Altération du discernement. Initialement mise en examen pour tentative d’assassinat, l’étudiante avait finalement été renvoyée devant le tribunal correctionnel pour violences avec arme. Elle encourait 10 ans de prison. Lors de l’audience, un expert psychiatre a reconnu l’altération du discernement de la jeune femme, mais pas son abolition, « pour ne pas la laisser dans un statut de folie toute sa vie », a-t-il expliqué. Evoquant une personnalité « au bord de la falaise », il s’est toutefois montré optimiste quant au succès de soins psychiatriques.’
« Préparer sa sortie » dans les prochaines semaines. La jeune femme, en détention provisoire depuis les faits, devrait pouvoir sortir de prison dans les prochaines semaines. « Nous sommes satisfaits, car c’est une peine qui nous permet de préparer sa sortie », a commenté l’avocat de la défense, Me Aurélie Vaxelaire. « Le sursis avec mise à l’épreuve est une bonne chose, car ma cliente est en demande de soins pour s’en sortir », a-t-elle ajouté.